GP Racing

Le point en Moto2 ...........

Des neuf premières courses de la saison Moto2, une seule a échappé au team Marc VDS avec la victoire de Mattia Pasini en Italie. Pour le reste, quand Franco Morbidelli (photo) ne gagne pas, c’est Alex Marquez qui fait le job. Michael Bartholemy peut savou

- Par Michel Turco. Photos Jean-Aignan Museau.

Morbidelli passe entre les gouttes et tient la tête.

ABarcelone, le 11 juin, le team Marc VDS disputait son 250e Grand Prix en Moto2. Le week- end précédent, au Mugello, Mattia Pasini avait enrayé la série victorieus­e de l’équipe belge en s’imposant devant Thomas Lüthi. Devant ses supporters, Alex Marquez n’avait qu’un rêve : remettre les siens sur la plus haute marche du podium et décrocher son deuxième succès en Moto2 après avoir, un mois et demi plus tôt, remporté la course à Jerez. L’Espagnol a rempli la mission qu’il s’était assignée. Au geste, Alex Marquez a même su ajouter la manière. Et c’est avant tout cela qui a donné satisfacti­on au pilote du team Estrella Galicia 0,0 Marc VDS. Parti en tête de la pole position, le protégé de Michael Bartholemy comptait une seconde d’avance à la fi n du premier tour, et deux au terme du deuxième. Ses adversaire­s ne l’ont jamais revu. Appliqué et concentré, Marquez a parfaiteme­nt géré sa course pour franchir la ligne d’arrivée en solitaire, loin devant Mattia Pasini et Thomas Lüthi. Même podium qu’en Italie, mais dans un ordre différent. « Gagner, c’est agréable n’importe tout, mais quand c’est chez soi, c’est juste génial, pouvait alors lancer l’Espagnol. Comme à Jerez la dernière fois... Le dernier tour était incroyable, je pouvais entendre les encouragem­ents des fans et je les remercie vraiment pour leur soutien. » Étreint par le jovial Marc van der Straten, le big boss et mécène du team belge, Michael Bartholemy pouvait, lui aussi, se féliciter : « Nous avons débuté en tant que petite équipe inconnue et nous sommes aujourd’hui devenus la référence du championna­t Moto2. Franco occupe la première place du classement général et Alex vient encore de prouver sa valeur. Beaucoup me critiquaie­nt l’hiver dernier en me reprochant de lui avoir reconduit notre confi ance. Il démontre depuis le début de l’année que nous avons bien fait. Si ça n’est pas cette saison, nous pourrons compter sur lui l’an prochain pour aller chercher le titre. »

« J’AI PUISÉ DANS MES DERNIÈRES RESSOURCES »

Trois semaines plus tard, en Allemagne, le team manager belge n’a presque plus assez de ses dix doigts pour égrener les victoires des siens. Huit sur neuf, le score est quasiment parfait. Privé de victoire en Italie et en Catalogne, Morbidelli vient d’enchaîner deux nouvelles victoires de suite aux Pays- Bas et en Allemagne. À Assen,

l’Italien a damé le pion à Lüthi, au Sachsenrin­g, il a réduit à néant les ambitions d’Oliveira. Deux candidats au titre qui n’auront donc pas réussi à accrocher de succès sur cette première moitié de saison... Ses deux contre- performanc­es en Italie et en Catalogne ? « Je n’en ai fait aucune analyse, expliquait- il à la veille du weekallema­nd. Je les ai simplement mises derrière moi pour repartir de l’avant. À Assen, j’ai tout donné, c’est qui a procuré à cette victoire un goût si particulie­r. La bataille était tellement intense que j’ai vraiment puisé dans mes dernières ressources durant les cinq derniers tours. Je savais que je pouvais gagner et j’ai bouclé mon dernier partiel comme si je jouais ma vie. Je n’ai pas fait d’erreur et ça a fonctionné. C’est sans nul doute la plus serrée de mes victoires depuis le début de la saison et je suis vraiment heureux d’avoir gagné dans ces conditions. » Au Sachsenrin­g, l’Italien a par ailleurs profi té de la chute de Lüthi pour reprendre le large au classement général puisque ce sont trente- sept points qui le séparent à la trêve estivale du pilote de l’équipe CarXpert.

« JE VIS UN RÊVE ET JE N’AI PAS ENVIE DE ME RÉVEILLER »

Quant à la troisième place du classement général, on y trouve le Portugais Oliveira. Comme en Argentine, le pilote KTM est monté en Allemagne sur la deuxième marche du podium. Mais cette fois, la victoire lui a échappé d’un rien. Revenu dans les roues de Morbidelli peu après la mi- course, Miguel a pris la tête dans l’avant- dernier tour. « J’ai tenté ma chance quand l’occasion s’est présentée, a- t- il expliqué. J’étais un peu mieux en bas de la descente... Mais Franco a pu me repasser au freinage du premier virage et il a ensuite parfaiteme­nt tenu la ligne pour m’empêcher de le redoubler. La victoire était proche, mais l’important est de tenir notre objectif, à savoir pointer dans le Top 3 à la mi- saison. » Avec six victoires en neuf courses, Morbidelli a pu partir en vacances le coeur léger. « Pour l’instant, je vis un rêve et je n’ai pas envie de me réveiller » , lançait- il au soir de sa victoire au Sachsenrin­g. Un autre rêve l’attend l’an prochain puisque le pilote de la VR46 Academy s’est mis d’accord avec le team Marc VDS pour prolonger de deux ans son contrat. Et pas pour défendre son éventuelle couronne. Champion du monde Moto2 ou pas, Franco Morbidelli courra l’an prochain en MotoGP sur une Honda RC213V.

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1 Morbidelli et Marquez font les beaux jours du team Marc VDS. 2 Mattia Pasini a été le seul à priver le tandem de l’équipe belge de la victoire ; c’était au Mugello. 3 Malgré un petit passage à vide en Italie et en Catalogne, Morbidelli s’est repris...
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