GP Racing

JEAN-FRANÇOIS BALDÉ

Buenos Aires 1981

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Si la famille Fernandez a très tôt accompagné son fi ls dans les sports mécaniques, la situation fut bien différente pour Jean- François Baldé. Adolescent et passionné, il doit braver les consignes de son père pour se payer sa première mobylette. « Mon père m’avait interdit de m’en acheter une, mais je m’en suis procuré une vieille, à 50 francs, en douce... Et je me suis fait remonter les bretelles ! » , se souvient- il dans les colonnes bien fournies de Bike70. Arrivé en compétitio­n pour ses 18 ans, il passe par l’endurance pour atteindre les Grands Prix. Dès sa première course, disputée en 1973 au Castellet, il se classe huitième au milieu de toutes les pointures de la catégorie 500 cm3. Ses autres résultats, notamment deux victoires sur les 1000 kilomètres du Mans, lui ouvrent les portes du championna­t du monde. C’est d’ailleurs au Mans qu’il décroche, en 1976, le premier podium de sa carrière en 350 cm3. Mais l’Alsacien ne parvient pas à concrétise­r. Au guidon de Yamaha privées, il connaît les traditionn­elles galères des pilotes qui doivent se battre pour trouver des sponsors et pouvoir rouler. Passé chez Kawasaki, il enchaîne les podiums puis triomphe fi nalement en 1981, sur le circuit de Buenos Aires. Il ne passe d’ailleurs pas loin du doublé en Argentine, terminant deuxième en 350 cm3 derrière Jonnie Ekerold. Vice- champion du monde 250 cm3, Baldé aurait pu ajouter d’autres trophées à son actif, mais un certain Anton Mang dominait alors d’un circuit à l’autre. Trois victoires vinrent toutefois compléter son palmarès en 1982, toutes en catégorie 350 cm3. La célèbre course de Nogaro, impactée par une grève des pilotes, en fait partie. De retour sur Yamaha avec Chevallier, Baldé débute 1983 en gagnant la course 250 cm3 en Afrique du Sud. Dans la seconde moitié du championna­t, une lourde chute met un terme à sa saison. L’Alsacien reviendra dans l’écurie Pernod, avant de rouler pour Rothmans Honda. Il passera tout près d’une nouvelle victoire en Yougoslavi­e en 1986, échouant derrière Sito Pons. La saison 1989, comme une tournée d’adieux, sera la dernière de sa carrière. Après avoir travaillé chez Elf et Nutec, Jean- François Baldé donnera de sa voix sur l’antenne de TMC, puis de France Télévision­s. Vainqueur de cinq courses et monté sur 26 podiums, il est, aujourd’hui encore, l’un des pilotes au palmarès le mieux garni de l’histoire de la moto française.

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