JEAN-CLAUDE SELINI
Nogaro 1982
À chaque pays son spécialiste de la 125 cm3. L’Espagne a eu le regretté Angel Nieto ; la France, elle, peut se vanter de la présence dans ses rangs de Jean- Claude Selini. C’est dans cette cylindrée que le Tricolore, né en Algérie en 1954, a conquis la majeure partie de ses succès. Au guidon de sa petite Morbidelli, Selini remporte d’abord le championnat de France national en 1977, après avoir gagné à Lédenon, à Pau ou au Castellet. D’autres victoires, comme celle acquise lors du Challenge Raymond Acat 1979, lui dégagent fi nalement la voie vers le championnat du monde. JCS glane son premier point en France, en 1980, sur une MBA. Le jour de gloire sera pour 1982. Cette année- là, le circuit Paul Armagnac de Nogaro doit accueillir la troisième étape du championnat du monde. Mais en coulisses, nombreuses sont les critiques concernant les conditions de sécurité de la piste, ainsi que l’état des infrastructures. Plusieurs cadors décident de boycotter la course. En 125 cm3, Angel Nieto, Eugenio Lazzarini ou encore Ricardo Tormo ne prennent pas le départ. Jean- Claude Selini est, lui, bien présent. Meilleur temps aux essais, le Français roule aux avant- postes et veut profi ter de l’occasion pour triompher. Ses adversaires – dont le regretté Ivan Palazzese – lui donnent du fi l à retordre. Mais Jean- Claude est le plus fort, il reste sur ses roues et franchit l’arrivée en vainqueur. Absent, Ricardo Tormo prendra sa revanche un an plus tard en gagnant en France devant Selini. JCS montera sur trois autres podiums dans sa carrière, tous obtenus en Grande- Bretagne. Il obtiendra parallèlement sept autres titres de champion de France 125 cm3 entre 1982 et 1989, l’année 1986 faisant exception. D’autres succès sur les manches du championnat d’Europe ( Belgique 1981, Pays- Bas 1987) compléteront un palmarès dense dans la petite catégorie. Une fois les gants remisés au placard, Jean- Claude Selini n’a pas pour autant arrêté d’avoir les mains dans le cambouis. L’ancien vainqueur de GP a notamment travaillé pour le ministère de la Défense, dont il réparait les machines.