GP Racing

HERVÉ GUILLEUX

Jarama 1983

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Coupe Motobécane pour les uns, Coupe Kawasaki pour les autres. Il fut un temps où ces formules étaient, pour les pilotes, un tremplin vers les compétitio­ns mondiales. Ce fut le cas d’Hervé Guilleux qui, dix ans avant de gagner un Grand Prix, fi t ses débuts au milieu des machines vertes. Aussi talentueux que fougueux, le Manceau connut ses premiers succès en terminant deuxième de la Coupe Kawa 1974. Guilleux continua ensuite en Inter et au niveau FIM, mais il fallut attendre 1979 pour que son talent n’émerge à l’internatio­nal. Homme de défi , Guilleux accepte alors de piloter la BUT d’Éric Offenstadt. Le prototype a perdu les faveurs des Chevallier, il reste encore du travail à fournir dessus mais la paire Offenstadt- Guilleux y croit. Sur la piste trempée du Mans, Patrick Fernandez remporte le Grand Prix de France 1979 en catégorie 350 cm3. Derrière, une autre performanc­e fait moins de bruit mais est tout aussi remarquabl­e : la quatrième place de Guilleux, qui mène la BUT au pied du podium. Une première réussite qui en appelait bien d’autres ; l’aventure s’arrêtera malheureus­ement un an plus tard, à cause de soucis fi nanciers et mécaniques. Hervé Guilleux tente un autre pari en montant sur la 250 cm3 Cobas, propulsée par le moteur autrichien Rotax. Les résultats ne sont pas au rendez- vous et le Français se tourne vers l’endurance. Il remporte le Bol d’Or 1982 aux côtés de ses compatriot­es Jean Lafond et Patrick Igoa. Le trio est même vice- champion du monde au guidon de la Kawasaki, marque japonaise bien connue de Guilleux et avec laquelle il revient en championna­t du monde en 1983. BUT, autre partenaire croisé plus tôt dans sa carrière, l’accompagne également. Sur le podium dès le premier GP en Afrique du Sud, Guilleux triomphe le 22 mai 1983 sur le circuit de Jarama ( Espagne) en 250 cm3, devant son compatriot­e Christian Sarron. La consécrati­on d’années d’efforts et de sacrifi ces. Ce sera là la seule victoire de sa carrière, malgré deux autres podiums obtenus à Assen ( Pays- Bas) et Anderstorp ( Suède) la même année. Quatrième du championna­t, il effectue en 83 sa meilleure saison mondiale. Après un retour en 500 cm3 et un passage en endurance, Hervé Guilleux mettra un terme à sa carrière.

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Coupe Kawa, mondial, BUT, endurance : Hervé Guilleux avait de l’audace, des idées et du talent.

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