GP Racing

La double « statistiqu­es » ...

- Par Thomas Morsellino. Photo Jean-Aignan Museau.

Pilote le plus âgé engagé en Grands Prix pour la saison 2018, Valentino Rossi a décidé de rempiler pour deux années supplément­aires dans le giron de Yamaha en MotoGP. En 2020, le natif de Tavullia soufflera ses 41 bougies. Retour en chiffres sur une carrière qui s’étend déjà sur près d’un quart de siècle.

Au coup d’envoi du Grand Prix de France au Mans, Valentino Rossi comptabili­sait pas moins de 370 départs depuis ses premiers tours de roue en Malaisie à Shah Alam en 1996. Un seul avait déjà réussi à franchir la barre des 300 participat­ions avant lui, son compatriot­e Loris Capirossi en 2010. Rossi a été présent sur près de 40 % des 909 Grands Prix organisés depuis la création du championna­t du monde en 1949. Et avec 89 succès inscrits sur son tableau de chasse, l’Italien s’est statistiqu­ement adjugé près d’une épreuve sur dix des 863 courses qui se sont déroulées en catégorie reine. Si au nombre de victoires en 500 cm3/ MotoGP, il surclasse Giacomo Agostini, il en concède encore sept à son rival transalpin, toutes catégories confondues. Vainqueur pour la 115e fois de sa carrière sur le légendaire circuit d’Assen en 2017 à l’âge de 38 ans et 129 jours, il est néanmoins devenu le plus vieux pilote devant Troy Bayliss ( 37 ans et 213 jours) à triompher en MotoGP depuis l’introducti­on de la catégorie en 2002 pour remplacer les 500 cm3, et le plus vieux depuis Jack Findlay en 1977. Pourtant, il est loin d’être le plus âgé de l’histoire à accomplir une telle performanc­e puisqu’il n’occupe que la septième place au classement derrière Frantisek Stastny ( 38 ans et 247 jours), Harold Daniell ( 39 ans et 240 jours), Jack Ahearn ( 39 ans et 327 jours), Les Graham ( 41 ans et 21 jours), Jack Findlay ( 42 ans et 85 jours) et Fergus Anderson ( 44 ans et 237 jours). À l’heure où nous écrivons ces lignes, 20 années et 311 jours se sont écoulés entre sa première victoire à Brno en 1996 et sa dernière à la Cathédrale d’Assen en 2017. Un record écrasant puisque Loris Capirossi, son plus proche poursuivan­t, en affi che de son côté un peu plus de 17 années. En catégorie reine, il domine également les débats avec 16 ans et 351 jours depuis son premier succès à Donington Park en 2000. Alex Barros ( 11 ans et 204 jours) et Dani Pedrosa ( 11 ans et 182 jours) complètent pour leur part le podium, loin derrière.

LE TOUR DU MONDE EN 8 730 TOURS

En 2020, le premier pilote à avoir remporté deux titres consécutif­s pour le compte de deux constructe­urs différents en 500 cm3/ MotoGP ( 2003 avec Honda, 2004 avec Yamaha) disputera sa 25e saison, une perspectiv­e qui ne lui fait pas peur malgré un plateau et des rivaux de plus en plus jeunes et compétitif­s, « Je prends peut- être le risque de faire la saison de trop, mais pour l’instant, je m’amuse, j’ai toujours autant de plaisir à piloter, à m’entraîner, à essayer de donner le meilleur de moi- même, affi rme le Transalpin. J’aime cette vie et je pense que je suis encore dans le coup. Je crois que j’aurais eu plus de regrets en m’arrêtant trop tôt. Franchemen­t, je n’aurais pas aimé avoir à faire un come- back comme Schumacher, Biaggi ou Bayliss ont pu le faire. » Outre son talent, l’une des forces du nonuple champion du monde pour conserver son statut de prétendant à la victoire réside également dans sa capacité à s’adapter tout en faisant preuve d’une régularité à toute épreuve. Il a notamment su revoir sa manière de piloter avec l’arrivée de Marc Marquez en adoptant un style différent de celui qu’il arborait auparavant. « Si vous voulez rester au meilleur niveau, vous devez analyser ce que font les pilotes les plus rapides, avait- il déclaré à la presse au cours de la saison 2014. J’utilise davantage le haut de mon corps pour me décaler de la moto et améliorer ma façon de tourner. » En matière d’assiduité, le représenta­nt de la fi rme aux diapasons a couvert, à l’occasion du 15e tour du Grand Prix d’Espagne, 8 730 tours en course et parcouru une distance égale à la circonfére­nce de la Terre depuis le début de sa carrière. En excluant les chutes, les abandons et les forfaits, il n’a terminé en dehors du Top 10 qu’à 11 occasions en catégorie reine. Un palmarès qui a de quoi donner le tournis à bon nombre de ses adversaire­s qui partagent la piste à ses côtés. Pour Valentino Rossi, qui s’est incliné pour cinq petits points derrière Jorge Lorenzo en 2015 après son sinistre accrochage avec Marquez à Sepang, l’objectif d’une dixième couronne semble toujours à portée de main. Il lui faudra toutefois quelques années de plus pour espérer combler son retard sur « Ago » et ses 15 étoiles, mais devenir le pilote le plus décoré en catégorie reine reste une perspectiv­e somme toute envisageab­le.

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