GP Racing

FRANCESCO BAGNAIA A JOUÉ SA PARTITION SANS LA MOINDRE FAUSSE NOTE

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Malgré tous ses efforts, Miguel Oliveira n’aura pas réussi à entraver la marche victorieus­e de Francesco Bagnaia. Des deux candidats au titre qui s’étaient détachés au classement au coeur de l’été, l’Italien a été le plus brillant. Pourtant, l’an dernier, la fi n de saison avait plutôt réussi au Portugais. Malheureus­ement pour lui, sa KTM n’a pas, cette fois, dominé les dernières courses de la saison comme elle l’avait fait l’an dernier. « Alors que nous étions l’an passé avantagés sur les circuits qui manquaient de grip, nous avons cette saison été handicapés face aux Kalex dans les mêmes conditions, constatait Oliveira en Malaisie après s’être glissé sur la deuxième marche du podium, entre les deux pilotes du team Sky VR46. Notre package technique ne nous a pas permis de revenir au contact de Pecco qui a fait une super saison. » Beau joueur, le futur pilote du team Tech3 n’a pourtant pas démérité.

« C’EST AU JAPON QUE J’AI ENFONCÉ LE DERNIER CLOU »

Toujours dans les points, Miguel Oliveira n’a toutefois remporté que deux Grands Prix quand Francesco Bagnaia en a rafl é huit. « Partir du bon pied m’a bien aidé » , reconnaît l’Italien, vainqueur de la course d’ouverture au Qatar. Et ça n’est pas sa modeste neuvième place sur une piste diffi cile en Argentine, trois semaines plus tard, qui l’aura fait douter. Dès le Grand Prix suivant, au Texas, l’Italien remontait en effet sur la plus haute marche du podium. Troisième à Jerez, vainqueur au Mans, Pecco a rapidement pris en main son destin. Malgré toute sa déterminat­ion, Miguel Oliveira ne parviendra jamais à faire douter le pilote de l’équipe Sky VR46 qui, jusqu’à l’obtention de son titre en Malaisie, terminera toujours dans les points et seulement deux fois au- delà de la dixième place. De nouveau vainqueur aux Pays- Bas, en Autriche, à Misano, en Thaïlande et au Japon, Francesco Bagnaia aura cette année joué sa partition sans la moindre fausse note. « J’ai déjà eu la chance d’attaquer la saison en ayant signé mon contrat pour rouler en MotoGP 2019 avec le team Pramac, confi e l’Italien. Cela m’a permis de me concentrer sur le championna­t sans avoir à me préoccuper de mon avenir. Et le fait de gagner d’entrée m’a bien évidemment mis en confi ance. » C’est à Brno, en République tchèque, que Pecco dit avoir franchi une autre marche. « On s’est mis à réfl échir et à travailler autrement, glisse- t- il. On a simplifi é les choses en décidant de conserver la même base de réglages sans chercher à partir dans tous les sens quand nous n’étions pas au mieux. » Ce qui lui a permis de remporter quatre des cinq courses suivantes. « C’est au Japon que j’ai enfoncé le dernier clou » , précise- t- il. Seulement douzième en Australie, le futur coéquipier de Jack Miller est fi nalement parvenu à se hisser sur le podium en Malaisie pour décrocher le titre là où l’an dernier, Franco Morbidelli avait obtenu le sien. Valentino Rossi a d’autant plus apprécié l’affaire que son frère a ajouté la cerise sur le gâteau en remportant sa première victoire en Grands Prix. Pecco n’a d’ailleurs pas manqué d’associer Luca Marini à son succès, désignant son coéquipier comme l’un des favoris à sa succession. Auteur d’une très belle saison, le frère de Valentino Rossi a marqué les esprits, tout comme Fabio Quartararo. Après sa victoire à Barcelone et sa belle deuxième place aux Pays- Bas qui lui ont permis de décrocher un ticket pour le championna­t MotoGP, le Niçois a confi rmé son retour au premier plan en s’offrant une cinquième place en Thaïlande, puis une nouvelle victoire à Motegi.

« CETTE DISQUALIFI­CATION, JE M’EN MOQUE »

Malheureus­ement, cette dernière lui a fi nalement été retirée pour une sombre histoire de pression de pneu arrière. Fabio a été disqualifi é d’une course qu’il avait pourtant maîtrisée de bout en bout, résistant durant une vingtaine de tours à la pression de Francesco Bagnaia. « Ça servira de leçon à l’équipe, commentait au soir du Grand Prix du Japon le pilote Speed Up. Ça ne sert à rien de jouer avec la limite de cette façon, il n’y a rien à gagner. Cette disqualifi cation, fi nalement, je m’en moque. On m’enlève 25 points mais je ne joue rien au championna­t. J’ai fait la course qu’il fallait et j’en ai plus appris grâce à ces vingt tours que durant toute la saison. Faire tous les tours dans les mêmes chronos et résister au leader du championna­t, c’est une super expérience. Je voulais remonter sur le podium avant de passer en MotoGP, je l’ai fait. » Dixième le week- end suivant en Australie, Quartararo conclura sa tournée outre- mer avec une autre cinquième place en Malaisie. L’an prochain, le protégé d’Éric Mahé retrouvera en MotoGP Pecco Bagnaia, Miguel Oliveira et Joan Mir. Autant dire que le titre du « Rookie of the Year » s’annonce disputé.

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