2012, CHAMPION DU MONDE MOTOGP
En octobre 2011, en Australie, Jorge Lorenzo rendait les armes face à Casey Stoner. Victime d’une chute au warm up, l’Espagnol perdait une phalange et déroulait le tapis rouge au pilote Honda. « J’ai commis une grosse erreur ce jour- là en refusant l’évidence, expliquait alors le tenant du titre. Je n’avais pas la moto pour contester la domination de Stoner. J’ai dépassé les limites et je l’ai payé cher. J’ai appris ce jourlà qu’il fallait parfois accepter de ne pas aller au- delà du possible. » En 2012, jusqu’à ce même Grand Prix d’Australie, Lorenzo ne va commettre aucune erreur. Hormis à Assen où Bautista l’envoie dans le décor, il ne descendra pas des deux premières marches du podium.
Une régularité de métronome qui lui permet de coiffer à Phillip Island sa deuxième couronne de champion du monde MotoGP. « Ce titre est une satisfaction, mais aussi un énorme soulagement car cette saison a été beaucoup plus diffi cile que ce que certains imaginent, commente l’Espagnol à l’arrivée d’une course conclue à la deuxième place. J’ai dû affronter des adversaires très forts et très réguliers. Il ne fallait faire aucune erreur pour s’imposer. La pression était énorme et la saison a été longue. » En 2012, le pilote de la marque aux trois diapasons aura su s’adapter à l’évolution du rapport de force entre sa Yamaha M1 et la Honda RCV de ses adversaires. Il aura également intelligemment composé en passant de l’opposition de Stoner à celle de Pedrosa. « Ce sont deux rivaux de haut niveau, commente- t- il alors. Casey est très fort sur les débuts de course. Il est capable de faire la différence sur les deux premiers tours. Dani est quant à lui très performant sur les fi ns de course, car il sait mieux que quiconque préserver ses pneumatiques. » Pour Wilco Zeelenberg, alors team manager de l’équipe offi cielle Yamaha, Lorenzo a franchi une nouvelle marche depuis le départ de Rossi chez Ducati. Toujours concentré et appliqué, il a su donner le meilleur de lui- même à chaque course en évitant de franchir la limite, comme cela lui arrivait trop souvent par le passé.