Moto3, victoire sur le fil .....
Au terme d’une saison faite de hauts et de bas, Albert Arenas décroche le titre de champion du monde Moto3 devant Tony Arbolino et Ai Ogura. Un succès arraché sur le fil lors de l’ultime épreuve au Portugal.
Arenas décroche la timbale lors de l’ultime épreuve.
l s’est fait peur mais il y a toujours cru. Vainqueur des deux premières courses au Qatar et à Jerez, Albert Arenas aura traversé sa dernière saison en Moto3 de façon plutôt chaotique. Une chute au Grand Prix d’Andalousie, deux autres à Misano et Barcelone... Cette dernière, provoquée par John McPhee, lui vaudra de perdre la tête du classement général.
Pas pour longtemps puisqu’un nouveau podium, deux semaines plus tard, au Mans, lui permettra de reprendre les commandes. Il y aura ensuite une contre- performance en Aragon et un nouvel accrochage à Valence... « J’ai connu des moments difficiles, reconnaît le pilote KTM. Ma force a été, je pense, de ne jamais songer au championnat. J’ai pris les courses les unes après les autres, et lorsque ça se passait mal, j’attendais la suivante pour faire mieux. Je me disais qu’il y aurait toujours une occasion pour récupérer les points perdus. Cela m’a évité la colère et la déception. Je n’avais qu’un objectif cette année : démontrer mon potentiel. » C’est ainsi qu’il s’est présenté au Portugal pour une dernière course décisive. Qualifié sur la deuxième ligne, Arenas a toutefois dû rapidement se mettre à compter. Avec huit points d’avance sur Ai Ogura et onze sur Tony Arbolino, le protégé d’Aspar Martinez aurait bien aimé s’offrir un dernier succès en Moto3, mais le déroulement de ce dernier Grand Prix n’a pas été vraiment celui qu’il espérait. « Dans les premiers tours, j’étais vraiment bien sur la moto, raconte Arenas.
Mon objectif était d’essayer de gagner cette dernière course. Je contrôlais la position de mes adversaires, j’attendais de voir ce que les uns et les autres avaient sous la ceinture. Et puis très vite, mes pneus ont commencé à me donner des sueurs froides. Leur usure a été plus importante que ce que j’avais prévu et les derniers tours ont été vraiment difficiles. Surtout qu’en Moto3, c’est toujours très chaud. Tout le monde attaquait, se touchait... J’ai fini cette course avec pour seul objectif de rester sur mes roues. Quand j’ai passé la ligne d’arrivée et que j’ai vu la bande qui m’attendait au virage numéro 5... Quand j’ai vu l’équipe prête à célébrer le titre, j’ai poussé un énorme ouf de soulagement. » Il y avait là Tommy, le responsable du Racing service HJC, déguisé en marchand de glaces, et son copain Alex Rins. « Alex a toujours été là pour m’aider et me conseiller, confie Albert. On s’entraîne très souvent ensemble. J’espère marcher sur ses traces. » Cela semble plutôt bien parti pour le Catalan, le pilote Suzuki n’ayant encore jamais été titré.
« LA COURSE EST UNE AFFAIRE DE MENTAL »
Cette année, Albert Arenas aura finalement été le seul à remporter trois victoires. Et c’est ce qui a fait la différence. « La course est une affaire de mental, explique le nouveau champion du monde. Même si j’ai parfois manqué de confiance, je savais que j’avais le potentiel pour décrocher le titre. Il y a eu des moments difficiles, mais
j’ai toujours pensé que je pourrai les surmonter. J’avais l’équipe autour de moi pour m’aider. En Moto3, les courses sont toujours disputées du début à la fin. Les performances des motos sont proches, il ne faut jamais rien lâcher. C’est ce que j’ai fait en donnant le maximum tous les week- ends, de la première séance d’essais au dernier tour de course. » L’an prochain, Albert Arenas retrouvera Ai Ogura et Tony Arbolino, mais cette fois en Moto2. L’Espagnol courra de nouveau sous les couleurs du team Gaviota Aspar, le Japonais avec l’équipe Honda Asia et l’Italien avec la structure Intact GP. Ces trois pilotes seront également rejoints dans la classe intermédiaire par un certain Raul Fernandez, l’Espagnol qui a remporté deux des trois derniers GP. « J’ai déjà hâte que la saison 2021 commence, glisse Arenas.
Je sais que je vais avoir beaucoup de choses à découvrir, mais je vais tout faire cet hiver pour arriver à la première course en étant le mieux préparé possible. » Un objectif qu’il partage avec tous ses futurs adversaires.