GP Racing

« IL Y A UN AN, C’ÉTAIT TOUT OU RIEN, ET AUJOURD’HUI, C’EST TOUT »

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En fait, j’ai vu que j’étais capable de piloter. Donc rapidement, ça m’a rassuré, et le deuxième GP s’est bien passé. Mais ça aurait dû mieux se passer : lors de ces deux courses, on aurait dû prendre des points, car sur le papier, la Ducati est très bonne sur ce circuit. Mais je me fais percuter, je me fais mal, on se fait peur, et après, je roule blessé, et en plus pénalisé ( départ depuis les stands suite au crash avec Morbidelli, ndlr). Donc finalement, au championna­t, j’ai pas mal perdu au Red Bull Ring. Mais le positif est d’avoir pu bien répondre en piste après une blessure. Ça reste une satisfacti­on.

Ducati n’a pas menti, et le support technique de qualité est bien là depuis le début de l’année, avec un excellent chef ingénieur en la personne de Marco Rigamonti, un bon ingé acquisitio­n de données et des visites régulières du boss Luigi Dall’Igna, qui t’a adopté. Tu es fier de ça aussi ? Je suis content de pouvoir jouer le jeu avec eux, et d’être plus mature dans la gestion de certaines situations lorsque je dois tester des choses. Avant, j’étais du genre à rester sur ce que je connaissai­s. Là, cette année, avec moins de pression, et vu ce que j’ai vécu chez KTM... S’ils veulent me faire tester quelque chose qui, selon eux, devrait me convenir vu mon style, je leur fais confiance car je suis désormais assez ouvert. Quelle que soit la configurat­ion de la machine, je donne le meilleur de moi- même. Et ça, je pense que ça leur plaît. Ducati reste une usine différente des Japonais. Ils ont beaucoup de nouveautés, ils ont besoin d’avoir des réponses. Alors que chez les Japonais, il n’y a pas de grand changement, et l’équilibre de la moto est toujours là. Donc je suis content d’avoir su mûrir ces deux dernières années pour devenir apte à mener ce genre de travail.

La récompense, c’est la signature avec le team Pramac officialis­ée après le GP de Barcelone, et l’assurance de disposer d’une moto d’usine de l’année pour se battre devant en 2021. Sacrée victoire, ça, non ? Oui, c’est ça qui est beau ! Parce qu’il y a un an, c’était tout ou rien, et aujourd’hui, c’est tout. C’était un peu le défi. Car si ça ne marchait pas bien en 2020, je pouvais continuer la moto, mais pas en MotoGP. Alors que là, je relance ma carrière en MotoGP, et ma quête du titre. Sans savoir si ça peut se jouer dès l’an prochain. Mais si j’enchaîne les podiums, c’est faisable.

À Aragon, tu te retrouves une nouvelle fois meilleur pilote Ducati, avec la 5e place lors du GP de Teruel. 6,6 secondes devant la machine officielle de Danilo Petrucci, 10e, et 9,3 secondes

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