Tom O’Kane : chef mécanicien de Guintoli dans le team de développement Suzuki
« Sylvain dit qu’il n’est qu’un maillon de la chaîne de la performance Suzuki en MotoGP,mais je pense qu’une fois encore, il est un peu trop modeste » , analyse le chef mécanicien irlandais de Sylvain. «Àde nombreuses reprises,c’est lui qui a orienté le développement de la GSX-RR dans la bonne direction.Sa capacité à comprendre la moto est réellement extraordinaire.Peut-être que cela vient pour partie du fait qu’il a piloté tant de motos différentes dans des catégories différentes (du scooter 50 à la MotoGP en passant par les Aprilia 250 et RSV4, ndlr). Bien sûr,ça aide,mais il y a des champions du monde qui ne possèdent pas le don de Sylvain pour ressentir sa machine.Les qualités des bons pilotes d’essai sont souvent sous-estimées.La première chose,c’est que les chronos d’essai doivent être compétitifs (Sylvain est en 2 minutes 00 à Sepang, ndlr). Mais quand tu tournes à ce rythme,tu dois aussi être capable d’analyser la façon dont la moto se comporte.Un pilote comme Marc Marquez est capable de faire un top chrono avec une moto mal réglée.Ce qui est un atout quand tu es pilote de course,mais qui peut devenir un problème pour les ingénieurs qui cherchent à développer sa machine.C’est pourquoi avoir un bon pilote de développement est essentiel.Nos pilotes de course actuels ont une grande sensibilité sur la moto et des commentaires très pointus, mais quand tu te bats pour un titre mondial, tu ne peux pas te permettre de faire de la mise au point lors des week-ends de course. Chaque séance d’essai,à part la FP4 et le warm up,est devenue une séance qualif.Le week-end passe trop vite et on n’a pas le temps.D’où l’importance du travail de développement de Sylvain.»