« LE POTENTIEL DE LA MOTO EST TEL QUE J’AI ENCORE BESOIN DE COMPRENDRE CE TRAIN AVANT »
devant celle de Dovizioso, 13e. Est-ce parce que ton style de pilotage, plus doux que le leur, préserve les pneus sur l’angle et se révèle plus efficace sur la durée d’une course ?
Pas sûr. C’est plutôt ma position sur la moto en courbe qui fait que parfois, je ne sollicite pas assez les pneus. Parce qu’au niveau de l’ouverture des gaz, chez Ducati, je ne suis pas le pilote le plus doux. À Aragon, le résultat ne s’est pas seulement joué là- dessus. Il y a surtout eu une bonne qualif. C’est quelque chose qui change ton dimanche.
Quand tu parles de ta position, c’est parce que tu déhanches plus que les autres ?
Non, Bagnaia a le corps plus sorti que moi. Mais j’ai l’impression que peut- être, j’appuie davantage sur mes cale- pieds que lui. Je ne sais pas. En tout cas, il m’arrive de ne pas assez solliciter les pneus, ce qui est plus souvent un inconvénient qu’un avantage.
À la veille du GP de Valence (entretien réalisé le 30 octobre), tu clames que ton adaptation à la Desmosedici n’est pas encore effective à 100 %. Qu’est-ce qui te manque ?
Le potentiel de la moto est tel que j’ai encore besoin de mieux comprendre ce train avant. Quand j’arrive à l’exploiter, j’ai la sensation de dépasser des limites et que ce n’est pas naturel. Et comme ce n’est pas naturel, c’est difficile pour moi de le répéter de manière systématique. J’ai encore probablement deux dixièmes à gagner si je parviens à être constant.
Mais je pense que je suis sur la bonne voie.