La Chapelle du circuit Bugatti...

Quatrième virage du circuit Bugatti, « La Chapelle » est un long droit où le point de corde se trouve entre une grande descente et une forte montée.

Si Le Mans est terre de sports mécaniques quasiment depuis les prémices des courses automobiles, le circuit des 24 Heures du Mans est, et restera, un tracé utilisant pour une large partie des routes ouvertes à la circulation tout le reste de l’année. Il faut donc attendre 1965 pour que l’ACO et les autorités locales se décident à créer un circuit permanent désormais dédié, entre autres, aux 24 Heures Motos et au Grand Prix de MotoGP. Les 24 Heures Autos en utilisent d’ailleurs une partie, dont la ligne droite des stands, puis la remontée vers la passerelle Dunlop et la descente qui s’ensuit, avant de tirer droit sur le Tertre Rouge, laissant sur sa droite le virage de La Chapelle qui emmène sur la suite du tracé du circuit Bugatti. C’est à cet endroit, sur la butte dite du Panorama, que fut construite la première chapelle dédiée à recevoir un office religieux afin que les spectateurs des 24 Heures puissent venir s’y recueillir. Datant de 1932, elle fut détruite pendant la Seconde Guerre mondiale. Un édifice en béton fut reconstruit avant d’être démoli pour permettre l’élargissement de la piste. Aujourd’hui, la troisième mouture de la chapelle, en bois cette fois, est installée à chaque édition des 24 Heures Autos pour un office qui se déroule à 10 h 30, le dimanche matin. La demande pour les 24 Heures Motos n’est pas assez forte... « Depuis que la chicane Dunlop a été modifiée au milieu des années 90, l’entrée dans La Chapelle est moins spectaculaire. À l’époque, il n’était pas rare d’arriver sur la roue arrière au niveau de la passerelle pour se placer dans cette longue courbe en descente » , se souvient Randy de Puniet qui a couru sur le circuit manceau dans toutes les catégories que compte le sport moto. « Aujourd’hui, l’entrée reste délicate puisqu’elle est légèrement en dévers. Avec les motos d’endurance, on arrive vite – fond de 3 –, il faut bien gérer le freinage pour ne pas s’écarter et rester à la corde pour aborder au mieux le virage du Musée qui suit. » Pour autant, il n’y a pas beaucoup de chutes : « On essaye tous de garder de la marge. On arrive vite, il y a le dévers et la descente, ce qui accentue encore le poids des machines. »

La prudence est de mise pour gérer l’amorce de la descente qui est en dévers.

À l’aveugle, il faut se placer au mieux pour aborder le virage du Musée.

Il faut préparer l’accélération en montée qui emmène vers la sortie.