Home : le palace de Mika .........
Dernier-né des structures de Racing Service, le camion qui loge l’assistance Shoei sur les circuits de Grands Prix est un palace à roulettes. Mais pas que.
Si le porteur Volvo dispose d’une entrée latérale, l’habitude veut que l’on emprunte le large escalier qui, après une courte terrasse, dessert une large porte vitrée dont l’ouverture demande un peu d’habitude pour être trouvée. Une fois les deux battants écartés, la vue donne directement sur l’espace où Michaël Rivoire, le maître des lieux, officie. Le coeur de métier du Berjallien consiste à ce que chacun des 10 pilotes sous contrat avec Shoei dispose à tout moment, et quelles que soient les conditions météo, d’un casque parfait. L’ambiance générale de l’endroit pourrait être comparée à un bloc chirurgical : lumineux et immaculé. Sur la gauche, deux postes de travail. Le plus proche de la porte est celui des tâches courantes où Mika passe le plus clair de son temps à nettoyer, sécher et vérifier les casques après chaque séance. Le second, plus rarement utilisé, est destiné au montage des casques lorsqu’ils arrivent de peinture ou au démontage après une chute pour les vérifications visuelles de la structure. Vingt- cinq tiroirs servent à entreposer les visières, intérieurs, Pinlock et autres pièces appelées à être changées durant le week- end. Sur l’autre flanc, on trouve un large séchoir où les casques sont directement en prise avec une soufflerie. Un espace qui occupe une quinzaine de mètres carrés. En avançant encore, sur la gauche, on tombe sur un bloc sanitaire avec douche et WC et sur la droite, deux lits d’appoint repliés sur la cloison. Puis une cuisine, équipée d’un four, d’une plaque, d’un lavabo, d’un réfrigérateur et, surtout, d’une machine à café qui attire pas mal de monde.
Les happy fews se pressent ici, masques sur le nez, et occupent les deux canapés séparés par une large table ovale. On y retrouve pilotes, journalistes ( l’équipe de Canal + en particulier) et même femmes de pilote. Puis, en fin de soirée, un lit, commandé électriquement, descend du plafond pour prendre place sur le poste de pilotage. C’est là que Mika passe ses nuits quand il est victime d’insomnie... Quatrième de l’histoire du Racing Service Shoei sur les Grands Prix, ce camion, loué à une entreprise spécialisée et basée en Belgique, est conduit sur les circuits par des chauffeurs puis repris en fin de week- end. Il devrait boucler une dizaine de saisons, à raison d’une petite quinzaine de déplacements par an, avant d’être remplacé.