GQ (France)

Les cadrans les plus grisants du Salon internatio­nal de la haute horlogerie

- Nicolas Salomon Bertrand Bozon Sabrina Transiskus

Couleur tendance et anti-bling par excellence, le gris a toujours été un casse-tête pour les manufactur­es. Comment l’utiliser sans qu’il se confonde avec l’acier ? Par petites touches ? En monochrome ? Nouveaux matériaux et pantones originaux, les modèles présentés au Salon internatio­nal de la haute horlogerie (SIHH), qui se tient du 19 au 23 janvier à Genève, relèvent le défi. La preuve en images.

Discret, voire humble, chic et sans risque, le gris est le noir des jours sombres, et les montres de cette année le plébiscite­nt. Si la teinte existe déjà chez les principaux acteurs du marché, elle n’est pas disponible pour autant en 50 nuances. Comment l’expliquer ? « Pour une raison commercial­e, avant tout, puisque les trois quarts des ventes reposent sur des cadrans noirs ou blancs », précise Jean Lassaussoi­s, l’un des plus grands détaillant­s parisiens. Pour une raison esthétique ensuite : la plupart des montres étant en acier, le mariage gris/acier, ton sur ton, empêche les cadraniers de dormir. Lorsqu’il est trop foncé, il tire sur le noir en basse lumière, et à l’inverse, vers le blanc lorsqu’il est polaire. Cette tendance se vérifie d’autant plus chez les marques qui mettent l’accent sur la lisibilité des instrument­s. Or, cette année, au Salon internatio­nal de la haute horlogerie, (SIHH) qui se tient à Genève du 19 au 23 janvier, les montres grises sont de mise. Comment les manufactur­es réussissen­t-elles à contourner le problème ? Grâce à plusieurs astuces. Certaines marient de nouveaux matériaux (céramique, météorite, tantale, différente­s essences de bois…), d’autres exploitent la couleur grise sous de nouvelles complicati­ons, et d’autres encore revisitent son pantone historique… Finalement, les combinaiso­ns sont convaincan­tes et les solutions, séduisante­s. Grise ligne donc, mais pas grise mine.

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