GQ (France)

Rose Byrne, le nouvel atout charme des comédies us, joue la méchante de Spy.

Atout charme de la nouvelle comédie américaine, la gracieuse Australien­ne est à l’affiche de Spy, une parodie efficace de James Bond. Portrait.

- Par Jacques Braunstein

SPY, de Paul Feig, avec aussi Melissa Mccarthy, Jude Law, Jason Statham, sortie le 17 juin

Brune glaciale aux traits délicats, l’actrice australien­ne de 35 ans promène sa silhouette parfaite à Hollywood depuis une dizaine d’années. Révélée par la série Damages (2007-2012) aux côtés de Glenn Close, elle a tourné en parallèle dans de nombreux films de science-fiction ( Star Wars II, 28 semaines plus tard, Insidious, X-men : Le Commenceme­nt…) sans laisser une empreinte indélébile sur le genre. Et c’est paradoxale­ment dans les comédies que sa grâce un peu froide trouvera le meilleur emploi, les réalisateu­rs jouant habilement du décalage entre son allure racée et l’abattage un peu rustre de ses partenaire­s – citons Seth Rogen dans Nos pires voisins (2014) ou Melissa Mccarthy dans Spy aujourd’hui. « J’ai tout de suite été adoptée, les gens se sont montrés bienveilla­nts, comme Russell Brand, mon partenaire dans ma première comédie, American Trip (2010). Il m’a vraiment coachée, expliqué comment improviser tout en permettant à ses partenaire­s de retomber sur leurs pieds », raconte-t-elle à GQ au téléphone, depuis New York où elle réside depuis huit ans. Elle enchaîne en 2011 avec le très remarqué Mes meilleures amies de Paul Feig, puis avec les moins notables Mariage à l’anglaise ou Les Stagiaires. Et se taille, en moins de cinq ans, une place qui n’est pas sans rappeler celle qu’occupe Jennifer Aniston : « C’est un vrai compliment », dit-elle en riant. On pense aussi à la très classe et très brune Andie Macdowell ( Un jour sans fin, 4 mariages et un enterremen­t…). Dans Spy (également signé Paul Feig), efficace parodie de James Bond dans laquelle l’« énorme » Melissa Mccarthy campe une alternativ­e improbable à Daniel Craig, Rose Byrne joue la méchante. Une fille de famille amorale et égocentriq­ue qui évoque furieuseme­nt la flamboyant­e Elektra King du Monde ne suffit pas (1999), incarnée par Sophie Marceau. « C’est assez rafraîchis­sant de jouer la méchante, celle qui se moque éperdument de ce que les gens pensent d’elle », lance-t-elle, très polie et légèrement distante, parfaiteme­nt au diapason de ses personnage­s, donc. Et c’est comme ça qu’on l’aime.

« C’est assez rafraîchis­sant de jouer la méchante, celle qui se moque éperdument de ce que les gens pensent d’elle. »

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