Succombez au sea, sex & sun
L’été, saison de tous les clichés ? Laissez donc au placard votre sophistication habituelle. Et renouez (sans lendemain) avec tous les classiques de la séduction vus à la télé.
Apéro dès midi + corps dévêtus + abdos sculptés par le footing matinal = tout ira bien. Bonne nouvelle, avec l’été qui approche, les conditions sont réunies pour trouver des partenaires sexuelles volontaires. À condition de mal faire. Car les vacances ont en commun avec les Saturnales de nos ancêtres romains d’inverser les normes habituelles du bon goût. Sachez-le, la pop culture joue en votre faveur. Les séries « libérées » du moment ( Girls, Bloodline, Masters of Sex…) encouragent les femmes à devenir plus aventureuses, au point qu’un été dont on n’aurait pas « profité » devient socialement ingérable. Vous serez donc utilisés comme objets touristiques ou comme GO du Club Med. C’est cliché? Oui. Déjà vu à la télé ? Justement. En période estivale, les classiques priment. Le palmier. L’homme qui fait le premier pas. Les cocktails glacés type daïquiri. Pour l’approche, restez basique. Dites à la plus jolie vacancière que le barman vous a donné deux verres pour le prix d’un et que vous ne voulez pas terminer saoul. Cette astuce a le mérite de vous placer en généreux donateur. Puis l’avantage des long drinks, c’est qu’ils fournissent une matière infinie à la conversation : les petites ombrelles ridicules, les avantages comparés du punch planteur et du mojito… Plus c’est gros, plus ça passe. Une fois votre verre terminé, avancez jusqu’au cliché suivant: l’océan ou la piscine. Il n’y a rien de plus sexy que de se retrouver avec un inconnu sous la Lune avec le bruit des vagues – trois cent trente-deux mille films hollywoodiens nous en ont convaincues. Si elle vous a suivi de son plein gré et que vous portez des tongs, devant vous, c’est l’autoroute.
Embrassez, caressez et ramenez au bungalow. Mais n’allumez pas le ventilo. Plus il fait chaud, plus on cherche à se débarrasser de ses vêtements. Il est grand temps de réhabiliter la pratique-star de vos années de lycée : les jeux de glaçons. Horrible prétexte ? Oui. Et alors ? Si vous avez transpiré comme un boeuf toute la journée (et elle aussi), les glaçons fournissent une alternative un peu moins risquée. Côté position, vous éviterez de dégouliner sur votre partenaire : esquivez les acrobaties où vous êtes au-dessus, ou collé, il n’y a rien de plus assommant que de sentir les gouttes de sueur d’un inconnu tomber sur son visage – pour les supplices chinois, rendez-vous au club BDSM le plus proche. Installez plutôt la demoiselle sur vos hanches, et perdez le contrôle cinq minutes (ou vingt). Une fois votre affaire terminée, embrayez sur le cliché ultime avec la balade au clair de Lune. Pourquoi se tirer du lit ? Soit pour prendre congé poliment. Soit pour resserrer les liens. Soit, si vous êtes tombé amoureux (c’est le problème du daïquiri), pour prolonger jusqu’au lever de soleil avec la déclaration qui tue. Est-ce trop tôt, trop excessif, trop embarrassant ? Jamais. De juin à septembre, si vous en faites trop, vous en faites juste assez.
« Si elle vous a suivi de son plein gré au bord de l’eau et que vous portez des tongs, devant vous, c’est l’autoroute. »