Trip
Cocktails. Viva la revolución ! City guide. Le 16e sort du ghetto. Last Call. Samedi soir à Singapour.
Ce jour-là, on a de la chance. Une table s’est libérée alors que l’on se glissait à l’intérieur du 304 O’reilly, l’un des nouveaux bars de La Havane qui concurrence les mastodontes historiques de la ville. « ¿ Tiene reserva ? » La prochaine fois, « il faudra vraiment penser à appeler avant », nous dit-on en espagnol. Ici, il faut faire la queue pour goûter à l’une des « créations » minute du jeune barman, des gin to’ à la cubaine : Habana Londres, Sweet Jabali, Ice Baby, et autres Margaret Thatcher... Le cantinero, c’est ainsi qu’on nomme le barman à Cuba, a une vingtaine d’années. Caché de l’autre côté du comptoir, il joue à Docteur Maboul au-dessus des verres, une pince à cocktail à la main, des rondelles de citron dans l’autre. Les classiques comme le mojito et le daïquiri ont été revisités. Brochettes de fruits exotiques, écorces d’agrumes, pailles bariolées, mélanges atypiques… Ils sont aussi – sinon plus – beaux que bons. Et ceux qui les servent, l’illustration parfaite d’une nouvelle génération de barmen prête