GQ (France)

IL A TOUJOURS LE GESTE JUSTE

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La gestuelle de L’homme politique est relativeme­nt convenue : la poignée de main ferme, le poing brandi ou les doigts en V pour célébrer la victoire, les mains jointes au-dessus de la tête pour dire « on est ensemble »... Si Barack Obama s’est évidemment plié aux classiques du genre, il a aussi rompu les protocoles les plus solennels en empruntant notamment à la culture hip-hop. Démonstrat­ion en trois exemples…

Le handshake 20 janvier 2009

Ce jour-là, au pied du Capitole, le sénateur de l’illinois endosse officielle­ment le costume de président des États-unis. Avant de s’adresser aux deux millions d’américains rassemblés sur le Mall, Barack tend le poing à Michelle. Le couple exécute un handshake, moyen pour les esclaves noirs de communique­r de manière discrète – il leur était interdit de parler en dialecte africain – devenu une salutation gangsta. Un vieux gimmick de couple, expliquera-t-il plus tard. Il réitérera le geste à de multiples reprises, notamment avec les employés de la Maison-blanche.

Le kiss cam 16 juillet 2012

C’est une tradition du sport américain : pendant les temps morts et à la mi-temps, une caméra se balade dans le public et s’arrête sur un couple qui doit s’embrasser devant tout le monde, le tout retransmis sur écran géant. Le 16 juillet 2012, la cam cible le couple présidenti­el qui assiste à un match de basket entre les États-unis et le Brésil. Gêne et refus de Michelle. Barack se marre, mais obtient « gain de cause » à la deuxième tentative.

Le mic drop 30 avril 2016

Lors de son dernier « dîner des correspond­ants de la Maison-Blanche », Barack Obama conclut son discours en lançant « Obama out » (« Obama, c’est fini ») et en laissant tomber le micro (« mic drop »), geste emprunté aux rappeurs signifiant que la performanc­e était tellement bonne qu’il n’y a plus rien à ajouter.

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