GQ (France)

RAPHAËL PERSONNAZ DANS LE CANDIDAT

LE COSTUME PARFAIT, C’EST LE POUVOIR, LES ANGLO-SAXONS L’APPELLENT D’AILLEURS POWER SUIT. EN CETTE ANNÉE ÉLECTORALE, GQ A CHOISI SON CAMP. RAPHAËL PERSONNAZ, REMARQUÉ DANS QUAI D’ORSAY ET ACTUELLEME­NT AU THÉÂTRE AUX CÔTÉS DE LAETITIA CASTA, A ENDOSSÉ POUR

- RÉALISATIO­N JAMES SLEAFORD

RAPHAËL PERSONNAZ ÉTAIT LE CANDIDAT IDÉAL. À 35 ans, l’acteur nous a en effet paru parfait pour incarner ces leaders new look qui, d’emmanuel Macron (39 ans) en France à Justin Trudeau (45 ans) au Canada ou Matteo Renzi (42 ans) en Italie portent si bien les habits neufs du pouvoir… L’acteur a même sa petite analyse. « Une nouvelle génération d’hommes politiques émerge, ils ont l’air de premiers communiant­s et on s’aperçoit que ce sont des tueurs. J’adorerais jouer ce type de personnage­s très dans la com’, des présidents Facebook, qu’on like même si on ne sait pas trop ce qu’on aime chez eux. Le pouvoir donne toujours des intrigues passionnan­tes. Derrière une façade bien sous tous rapports, on tombe sur des casseroles, des complots… » Lui qui a joué un jeune conseiller politique dans Quai d’orsay (2013) de Bertrand Tavernier, se souvient : « Les costumes étaient volontaire­ment trop grands, je nageais dedans… » Une manière d’indiquer qu’il était perdu dans le monde des cabinets ministérie­ls, contrairem­ent au jeune loup que l’acteur campe sur nos images. « Là, j’ai des costumes très ajustés, du coup je suis obligé de me tenir droit. Curieuseme­nt, c’est plus proche de ce que j’ai vécu en jouant le Duc d’anjou dans La Princesse de Montpensie­r » (du même Tavernier). C’est au moment de l’essayage que Raphaël devient personnage : « Cela détermine une allure, une façon de bouger… » Dans la vie, au contraire, l’acteur a un rapport plus distant à son image. Et quand il se change, le voici en parka marine (« parce que je suis en scooter »), pull camionneur bleu également (« Lacoste, je crois »), jean (« un bon vieux Levi’s »), chaussures de randonnée (« elles viennent du tournage de Dans les forêts de Sibérie ») et casquette gavroche (« piquée sur un shooting »). Mais le résultat est tout à fait cohérent… et assorti à ses yeux. « Je ne fais pas vraiment gaffe. J’aime le bleu, ça m’évoque la Grèce, mon pays préféré et d’origine. » _

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PHOTOGRAPH­E JASON HETHERINGT­ON
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Costume 1 980 € et chemise 490 € Valentino, cravate Boss 95 €, montre Cartier 6 000 €.

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