TEMPÊTE DANS UN VERRE DE VIN
Cher GQ, La raison de ce message est l’énorme erreur commise par Gonzague Dupleix dans la leçon n °6 de la dernière Style Académie ! Expliquez-lui que lorsque vous recevez un invité, vous avez construit le repas en fonction du ou des vins que vous souhaitez lui faire découvrir. Vous les avez sortis de votre cave deux jours plus tôt pour qu’ils puissent être dégustés à température ambiante. Vous les avez mis soit dans un décanteur, soit dans un aérateur selon le type de vin. Si vous êtes adepte de l’aération lente, vous avez débouché les bouteilles quatre heures avant et vous avez placé sur la table des verres adaptés aux différentes appellations. Votre ami arrive avec une bouteille : remerciez-le, prenez une collerette, inscrivez dessus son prénom, la date et l’occasion et promettez-lui de l’inviter à nouveau pour la déguster ensemble. En effet, il est absurde de l’ouvrir dans ces conditions : il est chaud, dépourvu d’arômes car non aéré et risque donc de disparaître complètement sous le goût des mets. De plus, il aura été remué par le trajet ! Vous avez réuni tous les ingrédients pour que ce vin soit massacré et que votre ami et vous soyez déçus. De plus, un vin n’est jamais « dynamique » comme le précise l’article. La vigne ne peut être que cultivée selon les principes de la biodynamie qui englobe une technique culturale plus poussée que l’agriculture biologique. Enfin, rappelez à vos lecteurs que lorsqu’on est invité, on n’achète jamais une bouteille pour soi. Je reste, dans la mesure de mes moyens, à la disposition de Gonzague, s’il le désire, pour l’aider à mieux appréhender cet univers de passion et de bonheur. Cordialement.
François ( La Grande Motte)
La réponse de Gonzague Dupleix :
Cher ami, C’est avec plaisir que nous acceptons votre invitation à dîner. Excellent moment en perspective, durant lequel vous aurez la gentillesse de m’expliquer votre volonté de placer la soirée sous le signe de l’harmonie des plats et des vins. Dans notre billet, nous épinglions cependant les pingres et non les esthètes de la cave. Votre remarque n’est donc pas incompatible avec la mienne, puisque vous expliquez vos gestes et vos principes. Alors, que ceux-ci nous paraissent déplacés ou du plus grand chic, au fond, peu importe. Tout va bien se passer.