Direction le cap Horn
COULISSES
C’EST NOTRE GLOBE- TROTTER
CHARLES AUDIER qui s’est porté volontaire pour rencontrer le cover boy de GQ ce mois- ci, à l’autre bout de la planète. « Une poignée d’échanges sur Whatsapp, un billet d’avion acheté à la hâte, 35 heures de voyage, 24 heures de vol, 6 plateaux- repas insipides, 3 escales et un interrogatoire aux douanes néozélandaises : s’offrir Mike Horn en couverture de GQ se mérite façon Ben Stiller dans Lavierêvéedewal
ter Mitty. Un coup de fil ne suffit pas pour comprendre la fascination qu’il suscite. Et pour cause : l’aventurier passe sa vie loin d’un réseau 4G et n’a qu’une idée en tête, réaliser l’impossible. Mais comment ce natif sud- africain débarqué en Suisse en 1990 est devenu le premier homme à faire le tour du monde sans assistance motorisée ( au niveau de l’équateur), à réaliser 20 000 km autour du cercle polaire arctique, à rallier le Pôle Nord en hiver et de nuit avec l’explorateur Borge Ousland et à rassembler 3,7 millions de téléspectateurs sur M6 en prime time ? C’est ce que j’ai voulu savoir le temps d’une escale dans le port de Dunedin en Nouvelle-zélande, avant l’appareillage de son voilier de 35 mètres. À peine l’interview terminée, direction Sydney, où notre équipe l’attendait pour la séance photo. Il disparaîtra aussitôt après, dans le désert de Simpson au centre de l’australie. »
DANS L’ÉDITION ÉTÉ 2017 du Gqstyle américain, Brad Pitt s’est confié à nos confrères dans une interview exclusive. La légende hollywoodienne de 53 ans raconte son quotidien, l’amérique, l’époque ou Jimi Hendrix prenait des acides dans la villa voisine et même son bouledogue Jacques, et partage ses plus profondes réflexions sur la vie – de star – qui passe. En pleine crise de la cinquantaine, l’acteur explique vouloir se recentrer sur sa famille, sur ses enfants surtout. Symbole d’une Amérique dont les valeurs sont aujourd’hui challengées, il déclare également : « Quand j’ai des problèmes, c’est à cause de mon hubris. Quand l’amérique a des problèmes, c’est à cause de notre hubris. » Entre introspection et critique de la mère patrie, Brad Pitt ajoute : « Comment montre- t- on l’exceptionnalisme américain ? Par l’exemple. En faisant de nos principes, des exemples. » Loin du coup de gueule orchestré de l’acteur bien- pensant, il s’agit là d’un cri du coeur sincère de celui qui, avant d’être l’un des acteurs les plus bankable de l’époque, reste un père de famille ordinaire. La star nous donne aussi quelques leçons de vie tirées de ses singulières expériences. Accepter la souffrance et continuer à rire comme cette « mère africaine qui venait de perdre 9 membres de sa famille » , communiquer, arrêter de ( trop) boire… C’est un Brad Pitt presque mystique qui parle, ayant trouvé de nouvelles raisons d’avancer, une sorte de feu sacré, comme celui qu’il allume chez lui matin et soir parce que, dit- il, « ça me fait sentir en vie » . À lire et surtout à méditer !