GQ (France)

CE QUE JE SAIS...

Chaque mois, une personnali­té nous livre deux-trois vérités sur le monde... Le trio créateur de la marque The Kooples s’est prêté au jeu.

- Jacqueline de Cossette

Chaque mois, une personnali­té assène deux- trois vérités sur le monde. Cette fois, ils sont trois : les frères Elicha ( The Kooples).

IL Y A UNE VIE APRÈS LA MORT

On a des amis, on s’amuse et on croit en Dieu comme des tas d’autres gens. À une époque, nous étions très punks et notre mantra était : « Profite du moment présent et fais la fête parce que demain, tu vas mourir. » Aujourd’hui, nous pensons qu’il y a quelque chose après la vie et la tête de mort, que nous utilisons beaucoup dans nos collection­s, prend une tout autre significat­ion. Elle est le symbole d’une renaissanc­e. La mort est le démarrage de quelque chose de nouveau, d’un ailleurs. Certains disent qu’il s’agit du paradis...

CE QUI COMPTE, C’EST LE SHOW !

À Tokyo, il y a une forte culture du vintage. On y trouve tous les styles : du reggae man aux surfeurs décolorés en passant par les punks à crête... Ce qui est drôle, c’est que le reggae man est looké mais n’est pas fumeur de pétards et le punk n’est pas non plus un junkie. Au Japon, ce qui compte, c’est le show ! Les Japonais font cela très bien. Ils ont ce souci fou du détail. Et nous, on adore les détails.

LE CHANGEMENT, C’EST TOUT LE TEMPS

Nous nous remettons sans cesse en question. Au départ, le style The Kooples était slim, très rock, un peu dark. Après deux saisons, nous avons revu nos coupes avec Patrick Grant de chez Norton & Sons (tailleursd­e Sa vilerowàl on dr es,ndlr ). Désormais, nous mettons de la couleur et des imprimés dans nos collection­s et nous habillons tous les gabarits. C’est notre petite révolution à nous. Il faut savoir avancer.

NOS ENFANTS N’AIMENT PAS LE BLEU

Avec nos parents (les fondateurs du comptoir

des co ton niers,ndlr ), nous avons appris le métier très jeunes. Aujourd’hui, nous reproduiso­ns un peu leur façon de faire et de vivre. Pendant des années, nous, les trois frères, avons habité sur le même palier. Nous sommes aussi heureux que nos enfants soient unis, qu’ils s’intéressen­t à notre travail. Ils sont fans de nous. Et si tu leur donnes un pyjama bleu, ils refusent. Pour dormir, c’est tee- shirt noir et têtes de mort !

MICHAEL JACKSON ÉTAIT TRÈS GENTIL

En 1991, nous avons signé une licence qui s’appelait « Jackson Family » . On pouvait vendre du chocolat ou des lunettes Michael Jackson. Il est carrément venu nous rendre visite dans notre maison du Sud de la France avec sa famille. C’était à l’époque de l’album

Dangerous. Il était avec son frère Tito, sa mère et son père. Michael était très gentil, je me souviens qu’il s’était assis sur les genoux de sa mère. Ensuite, nous sommes allés le voir en concert à Toulouse. On nous avait installés sur une grue surélevée, au- dessus de la foule avec nos parents et ses parents à lui. Et on le voyait nous faire coucou en volant dans les airs. C’était incroyable !

LA MODE, C’EST DANGEREUX

Lorsque le vêtement devient mascarade, c’est terrible. Ce que l’on porte doit être le reflet de notre personnali­té. La tenue, c’est important car c’est la toute première chose que l’on donne à voir de soi. L’allure exprime une attitude, un état d’esprit, une manière de voir le monde. Le danger de la mode, c’est de tomber dans le déguisemen­t. Quand ce que tu portes n’est « pas toi » , ça ne te va pas.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France