GQ (France)

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Our gagner les rivages de l’île de Ponza, en Italie du Sud, en partant du port de Terracina, il y a deux options : un b ateau à l’ancienne vous y emmène en deux heures et demie, tandis qu’un autre, dont la coque s’élève sur des foils, vous y expédie en à

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Avant le voyage, une amie italienne m’avait dit que la meilleure façon de « vivre pleinement Ponza » était de louer un bateau pour aller déjeuner dans un restaurant situé sur une crique de l’île de Palmarola. Aussi est- ce sur ces conseils que nous nous approchons d’un cabanon du port, où un batelier tatoué et taciturne nous montre l’itinéraire à suivre sur une carte tout en me faisant comprendre que les vents du nord et les vents d’est combinés risquent de rendre notre excursion un peu houleuse et qu’il n’est pas responsabl­e des éventuels dégâts. Nous devons donc changer de programme et entreprend­re une traversée moins ambitieuse. Nous prenons de quoi pique- niquer et mettons le cap vers une plage située sous le vent. Sur le chemin, les bateaux sont assez nombreux mais ce n’est pas la place qui manque pour jeter l’ancre : les criques sauvages apparaisse­nt en nombre, au fil des vagues d’eau turquoise, azur, ciel ou émeraude, qui viennent s’échouer sur les côtes de calcaire. La fin de l’après- midi se déroule sur la Spaggia di Frontone, la plage du fronton. De gros baffles bombardent de la house estivale, mais je repère un promontoir­e plus au nord, où nous passons quelques heures à nous prélasser dans des transats, nous baigner dans les piscines naturelles remplies par la marée haute, nous jeter dans la mer du haut des rochers et manger des gelato. Le lendemain, alors que nous retournons louer notre vaisseau, un Zodiac sans prétention, nous nous apercevons qu’il a déjà été pris. Le batelier n’a plus qu’une vedette un peu tapée à nous proposer, mais nous assure qu’elle est fiable – c’est celle de son cousin. Nous prenons la mer sur cette embarcatio­n peu vaillante mais arrivons à la piloter sans faillir. Après cinq milles nautiques, nous approchons de Palmarola, triomphant­s. Nous longeons la côte septentrio­nale de l’île et contemplon­s La Cattedrale, une formation volcanique ainsi nommée pour les contrefort­s rocheux jaillissan­t des eaux qui la constituen­t. L’abord des terres n’est pas une mince affaire : les eaux peu profondes sont

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