GQ (France)

3 EN ATTENDANT LE TOUR, TU SUIVRAS LE GIRO

Pour la seconde fois, L’équipe 21 retransmet le Tour d’italie, qui deviendrai­t presque plus intéressan­t à suivre que la Grande Boucle. Oui oui.

- Par Jean Perrier

IL EST ULTRA- SPECTACULA­IRE

Cela fait déjà quelques années maintenant que les organisate­urs du Giro d’italia prennent un malin plaisir à concurrenc­er ceux du Tour de France sur leur propre terrain : le show. En offrant aux coureurs la possibilit­é ( cruelle) de gravir des pentes affolantes ( cols du Stelvio, du Mortirolo...), le Giro prône une course d’attaque et indécise jusqu’au bout. Cette année, le peloton devra notamment franchir le col du Finestre, dont une partie n’est pas goudronnée. Ou encore le terrifiant Monte Zoncolan, avec ses passages au- delà des 20 % de dénivelé. Les observateu­rs le décrivent comme le col « le plus dur d’europe » . Joie.

IL S’Y PASSE TOUJOURS DES TRUCS DINGUES

Duels mythiques, affaires de dopage, conditions climatique­s dantesques, l’histoire du Giro, c’est une vraie commedia dell’arte, où les tifosi, à la ferveur hystérisan­te, ne rêvent que d’une chose : voir un Italien porter la magliarosa ( maillot rose) du leader au classement général. À certaines époques, les organisate­urs ont pu aussi, à leur façon, supporter leur campione. Comme sur le Tour d’italie 1984 : Laurent Fignon, maillot rose en passe de remporter le général, est freiné lors du contre- la- montre individuel final par le souffle des pales d’un hélicoptèr­e de la RAI qui le survole beaucoup trop bas. Le coureur français, éternel dindon de la farce, perd le Giro sur ce scandale au profit du coureur ( transalpin !) Francesco Moser...

ON A IMMÉDIATEM­ENT ENVIE DE PARTIR EN VACANCES...

Si la France peut s’enorgueill­ir de ses magnifique­s châteaux, l’italie offre aussi de somptueux paysages sublimés par la lumière printanièr­e. Et en 2018, les organisate­urs ont fait fort : pour la première fois, un grand Tour prendra le départ hors d’europe. Les coureurs s’élanceront de Jérusalem et passeront trois jours en Israël. La raison d’une telle délocalisa­tion ? Un hommage à Gino Bartali, immense coureur des années 19401950, triple vainqueur de l’épreuve, et qui fut reconnu « Juste parmi les Nations » après avoir été un des héros de la Seconde Guerre mondiale. En transporta­nt en loucedé des documents planqués sur lui et son vélo, il a permis à 800 Juifs de fuir l’italie.

CHRIS FROOME SERA DE LA PARTIE ( A PRIORI)

Le quadruple vainqueur de la Grande Boucle a décidé cette année de tenter le doublé Giro-tour, exploit non réédité depuis Marco Pantani en 1998. Mais encore faut- il que le coureur britanniqu­e puisse prendre le départ : à ce jour, il reste sous la menace d’une suspension après les résultats « anormaux » observés lors d’un contrôle antidopage sur le Tour d’espagne 2017.

ON PEUT ENFIN LE VOIR À LA TÉLÉ !

Depuis l’année dernière, L’équipe 21, qui devient petit à petit la nouvelle chaîne du vélo ( certaines des plus belles courses du calendrier y sont diffusées), retransmet la course italienne de trois semaines. L’occasion de retrouver les commentair­es pleins de fraîcheur de Patrick Chassé et de ses consultant­s, ainsi que les remarques parfois déroutante­s de Jean- Paul Ollivier, mais oui, le célèbre « Paulo la science » qui officiait auparavant sur France Télévision­s. TOUR D ’ I TA L I E , DU 4 AU 27 MAI, À VO I R SUR L ’ É Q U I P E 21

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