GQ (France)

6 TU T’INTÉRESSER­AS (DE NOUVEAU) À LA F1

Moins spectacula­ire qu’avant, devenue aseptisée, la Formule 1 ronronnait gentiment. Les diffuseurs font en sorte que ça change, et c’est tant mieux.

- Par Jérémy Patrelle

LONGTEMPS RAILLÉE pour l’ ennui qu’elle peut susciter, la Formule 1 retrouve une certaine vigueur grâce à une organisati­on des courses revisitée et une couverture médiatique riche. Particuliè­rement en France. Lorsque les Américains de Liberty Media ont déboursé 4,4 milliards d’euros début 2017 pour racheter la Formule 1, l’objectif était clair : faire du plus célèbre sport auto un véritable show. Monoplaces plus larges et plus rapides, conférence­s de presse en direct, spectacles grandioses organisés dans les villes hôtes, people présents à chaque course et non plus seulement à Monaco, pilotes plus investis auprès du public… La mayonnaise US a parfaiteme­nt pris puisque spectateur­s et téléspecta­teurs ont suivi. Ils étaient 1,4 milliard de personnes, en cumulé, à avoir regardé les Grands Prix à la télévision (+ 6,2 % par rapport à 2016). En France, nous avons la chance d’avoir les meilleurs ( Canal+), un revenant ( TF1) et une radio historique ( RMC) pour suivre les 21 courses de la saison 2018.

LE LIVE, C’EST SUR CANAL

Depuis 2013, la chaîne cryptée a révolution­né la F1 en emmenant le spectateur dans les moindres coulisses du championna­t du monde. Aux côtés des ex- pilotes Jean Alesi, Jacques Villeneuve, Franck Montagny et de l’animatrice Margot Laffite, Julien Fébreau excelle aux commentair­es, faisant de « rendezvous au premier virage » une phrase culte. Le principe : les commentate­urs se taisent jusqu’à la première courbe pour laisser le spectateur savourer le moment du départ. Un gimmick de mise en scène original copié un peu partout depuis. Nouveauté cette saison, le programme « On Board Live » sur Canal+ Sport plonge le spectateur en direct dans la course d’un pilote. Caméra embarquée, graphiques et conversati­ons radio entre les concurrent­s et leurs écuries : du lourd. Rendez- vous à Monaco le 27 mai et au Castellet, en France, le 24 juin.

TF1 REFAIT QUELQUES TOURS DE PISTE

Absente des paddocks depuis f in 2012, la première chaîne revient cette saison, et jusqu’en 2020, pour quatre Grands Prix : Monaco, France, Belgique et Italie. Diffusées en clair, les courses seront commentées par une équipe d’experts autour de l’ancien pilote de F1 Jean- Éric Vergne. Marion JollèsGros­jean, femme de Romain, prendra place sur la grille de départ. TMC, f iliale de TF1, diffusera les essais qualificat­ifs. Pourvu que la pub ne gâche pas tout…

RMC, LA FORMULE FM

Le seul nom de Radio Monte- Carlo évoque le sport automobile et le Grand Prix de Monaco, le plus chic de la saison. Cette antenne « périphériq­ue » devenue celle des talk et du sport, reste la seule station de la bande FM à proposer la retransmis­sion intégrale des Grands Prix. Avantage de cette « formule » , les journalist­es Jean- Luc Roy et Patrick Tambay sont obligés de tout décrire. Mieux, il est possible d’écouter le direct tout en poursuivan­t une occupation, comme conduire sa voiture ! Alors qu’il est quasiment impossible de jouer au foot en écoutant la retransmis­sion d’un match, n’est- ce pas ?

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« À la prochaine chicane, je tente l’intérieur. »

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