GQ (France)

CINÉMA : LES MEILLEURS PLATEAUX- REPAS

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Ce n’est sans doute pas un hasard si Don Vito Corleone, « le Parrain » ( 6) de la mythique famille de Coppola, se fait cribler de balles en achetant des oranges. Ni si son fils, Michael, explique les règles du milieu à sa petite amie Kay lors d’un dîner. Dès 1972, cette fresque légendaire des grands mafieux accorde une place aux repas et banquets. La « bouffe » , c’est du sérieux chez les bandits. Lesaffranc­his ( 4) de Scorsese ( 1990) consacrent un temps infini à se concocter des plats aux petits oignons, y compris en prison lorsque Ray Liotta et sa

clique préparent des entrecôtes qui, dixit le chef de la bande, « asphyxient toute la taule » . Plus récemment, Les

Soprano ( 2) mettent en scène la nourriture dans environ une scène sur deux ! Tony Soprano grossit à vue d’oeil et son fils Anthony a cette sortie culte : « So what ? No fucking ziti now ? » , allusion au fameux gratin de pâtes de son père, les « ziti al forno » qui rythmeront la série jusqu’à sa fin en 2006. Scorsese remet à l’honneur la cuisine dans Boardwalk Empire ( 3), sa série sur la prohibitio­n à Atlantic

City où de nombreux rebondisse­ments se trament autour d’une table. Les grandes bouffes ne sont pas non plus oubliées dans

Gomorra ( 1), où Ciro et ses troupes aiment parler bouffe et cuisiner, notamment un célèbre plat de langoustin­es ( les scampis). En France aussi, la nourriture est à l’honneur, notamment dans Leprophète ( 5) de Jacques Audiard. César Luciani ( Niels Arestrup) y lance cette phrase définitive à Malik ( Tahar Rahim) : « Si tu bouffes c’est à cause de moi ! Si tu rêves, si tu penses, si tu vis, c’est à cause de moi ! »

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