BÊTE DE SEXE LE DIK-DIK ET SES PLANS CUTE

On peut être le plus choupinou de tous les mammifères et savoir honorer une femelle neuf heures durant. Oui, il est temps de redéfinir la virilité.

Dans les hauteurs du classement des animaux mignons, on croise bien souvent le dik- dik. Cette petite antilope d’afrique orientale et australe coche en effet à peu près toutes les cases du formulaire officiel du cute : à peine 40 cm au garrot, elle bondit tel un kangourou sur ses pattes toutes fines et arbore des yeux comme maquillés d’une magnifique auréole de poil blanc. À côté, Bambi et ses copains ont l’air d’une bande de rats- taupes. Mais c’est aussi par son lifestyle que le dik- dik atteint des sommets de mignonnerie. Car il est monogame, fidèle à vie et même, selon certains, amoureux pour toujours – des légendes locales racontent qu’il peut mourir de chagrin lorsque sa moitié s’éteint. Ses pratiques sexuelles elles- mêmes réussissent à nous attendrir : pour draguer, le mâle court gentiment après la femelle sans chercher à la toucher, juste en tendant le cou et le museau. Lorsque la future mère de ses enfants ralentit le pas, elle le laisse la lécher un peu partout, notamment ses glandes pré- orbitales ( qui secrètent des sortes de larmes magiques) et sa vulve, accessible par l’arrière- train. Elle va ensuite lever la queue en signe de consentement, et, seul moment rustique de l’histoire, urine pour que son ami goûte la qualité de son patrimoine génétique. Le garçon dik- dik la pénètre alors en la chevauchant, mais sans vraiment s’appuyer sur elle ou l’enserrer : il ne tient pas tout à fait en équilibre, puisque ses pattes avant sont trop courtes... Si c’est pas croquignolet, d’être maladroit comme ça ! Quand il a terminé, il se retire et nettoie son membre : un hygiénisme à relativiser puisque cette toilette s’effectue par voie buccale. Dernière chose : cette séquence reproductive va se répéter à plusieurs reprises, environ tous les trois quarts d’heure, sur une durée qui peut dépasser les neuf heures : quelle endurance ! Ça doit être ça, la « dik- dik energy » .