GQ (France)

LE GRAND ENTRETIEN

Il joue en ce moment à Paris son propre rôle dans Éric Dupond-moretti à la barre. Daphné Roulier l’a rencontré pour réaliser son « grand entretien » , à retrouver chaque mois dans GQ. L’affaire Merah, #Metoo, son attrait pour les causes difficiles, le thé

- PAR DAPHNÉ ROULIER_ PHOTOGRAPH­IES GAËL TURPO

Éric Dupond- Moretti passe à table devant Daphné Roulier.

V Vous êtes partout. Aux Assises des Bouches- du-rhône, à celles de Seine- Saint-denis, de Bobigny, à la télé, à la radio, dans les librairies, au cinéma, au théâtre... Vous avez un clone ou tous les avocats de France s’appellent Dupond- Moretti ?

Je suis partout parce que j’ai peur de n’être nulle part ! J’ai terribleme­nt peur du vide. Il y a sans doute là une part de revanche sociale. Vous savez quelle est pour moi l’image du bonheur ? Me réveiller à 9 heures, prendre un petit-déjeuner continenta­l dans de la belle argenterie et feuilleter tranquille­ment le journal. En réalité, je me lève tous les jours à 5 heures, clope, café, et il faut que ça bouge. Je connais la fragilité des êtres. C’est l’un des grands enseigneme­nts de ce métier d’avocat. On y apprend très vite que les hommes sont ombres et lumières, que l’on peut basculer dans la délinquanc­e ou le crime, voire dans l’horreur. Que la monstruosi­té appartient à l’humanité. Jacques Vergès avait une formule que je trouve absolument magique. Il disait : « Quand un chien mord une vieille dame, on ne dit pas de lui qu’il est inhumain. » C’est tellement juste. Ce métier vous fait perdre vos illusions. Et la lucidité, ce n’est pas fait pour les gamins de 25 ans. Donc oui, j’ai peur de la chute et une peur panique de vieillir, « d’arrêter de vivre », selon la formule de Sagan. J’ai appris récemment que Spinoza avait dit que « le regret est une deuxième erreur » mais j’ai aussi beaucoup de regrets sur le plan personnel.

Tous les grands ténors ont une grammaire. Quelle est la vôtre ?

Le présent de l’indicatif et le style direct, à hauteur d’homme. L’éloquence a beaucoup changé. La difficulté, c’est de trouver son style, sa césure, comment poser sa voix, souligner ses silences. Quand on démarre, on est cadenassé par la peur. Pendant dix ans, j’ai vomi à chaque affaire d’assises. J’étais physiqueme­nt malade. Une simple ouverture de porte en audience me désarçonna­it. Maintenant, quand une sonnerie de téléphone retentit, j’en fais quelque chose. On ne naît pas avocat, on le devient. Récemment, j’ai encore franchi un cap. Alain Furbury (son mentor, disparu en1999,ndlr) disait qu’il faut vingt ans pour faire un bon avocat. Il avait raison.

Quoi qu’il en soit, votre réputation n’est pas usurpée. Vous êtes le Depardieu, voire le tonton flingueur des Assises. Vous y allez fort. Aux deux plaignante­s qui poursuivai­ent Georges Tron pour viols et agressions sexuelles, vous lanciez : « À la place de mon client, je vous sauterais à la gorge. » C’est du brutal, comme dirait Audiard…

Mais c’est vrai ! Georges Tron a été d’un calme olympien. Je me demande comment ce type a fait pour encaisser tout cela ?! Tout le monde s’est foutu de sa gueule, les médias l’ont crucifié. Rendez-vous compte qu’on a la démonstrat­ion que ces filles ont été soutenues par le FN, qu’elles voulaient réclamer 300 000 balles à Georges Tron. L’une d’entre elles raconte qu’elle était amoureuse de lui. Elle accepte une relation sexuelle puis du jour au lendemain elle dit non, mais y retourne 25 fois. Quand on est violé et quand on y retourne 25 fois, c’est 24 fois de trop. Sans compter qu’elles ont été instrument­alisées par une associatio­n féministe qui préconise, je n’invente rien, une distance de sécurité entre les hommes et les femmes. Mais quel monde on nous prépare ?!

Au fond, ce que vous me dites du procès Tron, c’est qu’on attendait de la justice non pas qu’elle soit exemplaire mais rendue pour l’exemple ?

Bien sûr, au pied du mur de l’exemple ! Le procès Tron est devenu un symbole. Georges Tron n’a pas eu de bol, son affaire démarre avec DSK et finit avec #Balanceton­porc. L’époque

nous contraint à nous positionne­r. Il faut être pour ou contre. C’est un manichéism­e de mauvais aloi qui ne permet plus la nuance. Les associatio­ns féministes font beaucoup de bien quand elles recueillen­t la parole des plaignante­s, protègent les victimes, les aident à s’orienter dans les méandres judiciaire­s. Mais quand elles s’arrogent le droit de recueillir des indices, je dis que là, le fleuve a quitté son lit. Elles se présentent comme des combattant­es de la cause féministe. Moi, je ne veux pas de guerriers, je veux des juges impartiaux. À mon époque, quand une fille refusait vos avances, on appelait ça un râteau, de nos jours on appelle ça un délit. Comment fait-on maintenant pour rouler un patin ? On adresse un courrier recommandé et on attend la réponse ? Le mouvement #Metoo a permis de libérer la parole et c’est très bien. Mais il y a aussi des « folasses » qui racontent des conneries et engagent l’honneur d’un mec qui ne peut pas se défendre car il est déjà crucifié sur les réseaux sociaux. Peu de gens raisonnabl­es me démentiron­t sur ce point.

Sans faire de l’orthopédie morale, ni judiciaris­er les rapports hommes/femmes, le scandale Weinstein n’a-t-il pas eu au moins le mérite de questionne­r le système patriarcal et de dénoncer la culture de la violence faite aux femmes ?

Tous les hommes ne sont pas des prédateurs, même s’il y en a. Ensuite, on évoque l’effet de sidération que provoque le politique. Peut-être. L’emprise, ça existe. Mais il y a aussi des femmes que le pouvoir excite. La starlette qui va voir un producteur et lui dit « je veux devenir une star », et l’autre lui répond « d’accord, mais tu couches ». Si elle couche, ce n’est pas un viol, c’est une promotion canapé. Et j’ajoute que ne pas considérer cela, c’est faire injure à toutes les femmes qui ont le courage de dire non.

La morale est l’ennemie du droit ?

Elle n’est pas son alliée en tout cas et ne peut se substituer au droit. Sinon, ça donne Dominique Strauss-kahn, crevé médiatique­ment et finalement relaxé. Il est dangereux de faire rentrer le symbole dans une salle d’audience, car le symbole permet de se dispenser de la preuve.

Vous avouez un plaisir d’autant plus grand à plaider que la douleur a été forte. C’est la définition même du masochisme. D’où cela vient-il ? Vous suivez une analyse ?

Non, ça me fait peur et je n’en éprouve pas le besoin. Je suis très heureux aujourd’hui. Une seule fois, j’ai consulté un psychiatre. Il ressemblai­t à Jacques Dufilho et ne pipait mot. Je pensais qu’il allait me saluer, me demander pourquoi j’étais là. Rien. J’essaie de le dérider, lui lance « quoi de neuf, Docteur ? » Ça ne le fait pas rire. Je me suis enfui. Ce métier est d’une violence inouïe, on est confronté au pire tous les jours mais on apprend à vivre avec ça.

Il y a encore cinq ans, l’idée de quitter votre Nord natal et le barreau de Lille ne vous effleurait même pas. Que s’est-il passé ? Vous en aviez marre des Chti’s ?

Pas du tout. J’aime profondéme­nt les gens du Nord. J’ai quitté Lille pour des raisons personnell­es.

Maintenant que vous êtes un homme de pouvoir, puissant, redouté et adulé...

Détesté aussi !

Donc maintenant, continuez-vous à vous battre pour les « sans-grade » ou êtes-vous devenu plus complet-veston que sweat à capuche ?

J’ai une clientèle très éclectique, avec des gens très riches, très puissants et d’autres qui sont dans une merde noire. Je défends toujours les gitanos, les petits voyous, le gamin qui a tué sa petite amie mais dont personne ne parle. Une journalist­e du Monde s’est permis d’écrire que j’étais rassasié des Assises. J’ai failli en chialer. J’ai trouvé cela dégueulass­e et gratuit. Depuis, j’ai plaidé sept fois aux Assises. Mais sans doute était-il temps de « pisser sur le monument » après l’avoir encensé. Le « bashing », ça fait du buzz.

Le succès deviendrai­t-il votre pire ennemi ?

Je suis très lucide, je sais qu’un jour viendra où je serai passé mode.

Vous le redoutez ?

Évidemment ! J’ai tellement vu de vieux avocats plaider la fois de trop. Je me souviens d’un qui s’était pointé à l’audience en mélangeant les anciens francs et les euros. C’était à la fois pathétique et merveilleu­x. Oui, j’appréhende le moment où je serai sourdingue, où il faudra me répéter vingt fois les mêmes trucs, où je serai un vieux con complèteme­nt dépassé.

L’argent est une donnée dans le choix de vos dossiers ?

Bien sûr, je profite du fruit de mon travail. Par ailleurs, comme pour tous les chefs d’entreprise, j’ai une boîte à faire tourner. Un cabinet d’avocats, c’est plus de 70 % de frais généraux, c’est donc un facteur important.

Il vous arrive encore de plaider gratis ?

Il n’y a pas un avocat digne de ce nom qui ne le ferait pas !

Vous refusez beaucoup de dossiers ?

J’en refuse. J’ai d’ailleurs réfléchi avant d’accepter le dossier Merah. Je me suis demandé si cette affaire ne risquait pas de faire fuir les clients ou de démolir mon entreprise. Mais si on suit ce raisonneme­nt capitalist­ique, il vaut mieux changer de métier. N’en déplaise au Sieur BHL, c’est l’affaire dont je suis le plus fier : défendre Merah, c’est défendre l’indéfendab­le, la raison d’être même de l’avocat.

Si je vous comprends bien, en défendant Merah, ce sont nos libertés que vous défendez ?

Mais évidemment ! La liberté, les principes, la règle qui veut que le doute profite à l’accusé. Cette règle s’applique-t- elle encore à un type que l’on désigne comme un terroriste ?

Vous êtes sorti rincé de ce procès ?

Totalement lessivé, physiqueme­nt démoli. Il a fallu que je me soigne. J’ai d’ailleurs appris à cette occasion que le stress faisait considérab­lement grimper le taux de glycémie.

Que dit ce procès de notre société ?

Que l’opinion publique, chauffée à blanc, est indubitabl­ement prête à concéder une partie de ses libertés. Quand j’ai entendu Nicolas Demorand me dire sur France Inter que mes propos sur la mère de Merah étaient « obscènes » (Éricdupond-moretti avait dit :« mais elle a aussi perdu un fils .»), je me suis dit que notre société était vraiment malade. Parce que si l’on transige aussi avec l’amour d’une mère pour son fils, fût-il le dernier des derniers, il y a de quoi s’inquiéter.

La nouvelle loi justice hérisse beaucoup de vos confrères qui voient dans cette réforme une régression des droits de la défense sous prétexte d’efficacité. Cette loi serait une première étape vers la suppressio­n de la cour d’assises…

Oui, c’est la fin ! Jusqu’ici, la justice était rendue « au nom du peuple français ». Maintenant, on va vers une justice sans jurés, rendue par des magistrats profession­nels.

À quoi ressembler­a la justice en 2022 ?

Au nouveau palais de justice de Paris ! À rien qui vaille, donc.

« Convaincre, c’est jouir », disait Badinter. Si j’en crois cet axiome, plaider, c’est bander ?

Au figuré, c’est une évidence. Il y a quelque chose de très charnel là-dedans.

« Les meilleures plaidoirie­s sont inspirées par un surmoi douloureux, un manque, une rage (…), une blessure inguérissa­ble d’où suinte une part de folie », je vous cite… Les grands pénalistes sont tous de grands brûlés ?

Oui, bien sûr. Si vous avez une vie lisse, vous pouvez difficilem­ent parler de la vie des autres. D’autant plus que les mecs que l’on défend sont souvent un peu cabossés.

“JE DÉFENDS TOUJOURS LES GITANOS, LES PETITS VOYOUS... UN JOUR, UNE JOURNALIST­E DU MONDE A ÉCRIT QUE J’ÉTAIS RASSASIÉ DES ASSISES. J’AI FAILLI EN CHIALER.”

Vous soignez vos névroses au prétoire et avouez en avoir réglé un certain nombre. Vous en êtes au solde de tout compte ?

Oh non, c’est d’ailleurs pour cela que je continue !

Dans les années 1994/1995, vous racontez avoir eu des idées très noires. Vous songiez au suicide ?

Ça m’a traversé l’esprit quand un juge est venu me faire chier. Le juge Thorel pour ne pas le citer. D’ailleurs, il est toujours en poste et n’a jamais été sanctionné pour les saloperies qu’il a faites.

Il a monté un dossier contre vous ?

Un flic a déposé de la came dans ma bagnole, et ce juge s’est comporté de manière ordurière.

Pourquoi ne pas l’avoir poursuivi ?

J’aurais pu le couvrir de merde, mais c’était en 1993, je venais d’acheter une maison, j’avais des traites à payer et presque honte de la publicité autour de cette affaire, j’étais épuisé, je voulais en finir. Malgré tout, je lui ai écrit ce que j’avais à lui dire. Et j’y reviens dans Bêtenoire(co-écriten201­2aveclejou­rnalistest­éphane DurandSouf­fland). Je n’irais pas jusqu’à remercier le juge Thorel, mais au fond, si je suis l’avocat que je suis, c’est grâce à cette affaire.

Vous êtes devenu l’avocat de l’acquitteme­nt. Pour beaucoup, le dernier recours, le sauveur. Désormais, vous êtes non seulement condamné à plaider mais soumis à une obligation de résultat…

Oui, et ça me gêne beaucoup. Il n’y a pas d’obligation de résultats mais une obligation de moyens. Je fais ce que je peux. Il n’y a pas de magie. Je dis souvent à ceux qui me solliciten­t que j’ai perdu des procès imperdable­s et gagné des procès ingagnable­s. On appelle ça l’aléa judiciaire.

La justice est une loterie ?

Le B. A.-BA, c’est quand même d’aimer les gens pour les juger, non ? Vous avez des présidents qui non seulement n’acquittent jamais, mais s’en vantent ! Il y a des salopards, des juges qui détestent l’humanité tout entière, ils sont du reste très identifiés. Si vous faites un micro-trottoir en taule, vous verrez que les détenus savent très bien qui sont les cogneurs et les juges ultra-répressifs. Mais il y a aussi de grands juges.

Dans vos livres, vous livrez des anecdotes qui font froid dans le dos, comme ce dalmatien appelé à comparaîtr­e ou ce cadavre soumis à une expertise psychiatri­que. La justice serait-elle totalement maboule ?

Non, mais je vous le confirme, il y a des dingues !

Au Palais, comme à la Comédie Française, on y joue tous les jours la tragédie et le vaudeville. On vient vous écouter plaider comme on va au spectacle. Vous montez sur scène pour que votre talent ne soit pas réservé aux seuls initiés ?

Non ! Au théâtre, on paie sa place alors qu’au Palais, c’est gratuit.

On peut se demander ce que vient faire un pénaliste sur scène, sinon plaider la cause des avocats ?

C’est mon intention. Pendant le procès Merah, quelques-uns de mes amis juifs ont été pris à partie par certains membres de leur communauté, sommés de se justifier sur leur amitié avec « l’enculé » d’avocat. Nous nous sommes dit, avec Philippe Lellouche et Hadrien Ra cc ah( respective­ment metteur en scène etco-auteurdela­pièce À la barre), qu’il était temps d’expliquer les fondements de ce métier.

J’imagine que ça vous amuse de ne pas être là où l’on vous attend. Vos escapades au cinéma sont de petites transgress­ions pour emmerder la profession ?

Profession à laquelle je dois tout, mais qui reste très codifiée, alors jouer un président de cour d’assises qui va aux putes et reçoit une leçon de vie par Béatrice Dalle (dans Chacun sa vie de Claude lelouch en 2017), c’était un plaisir fou !

Êtes-vous toujours un homme de gauche ?

Je ne sais pas trop ce que cela veut dire. La gauche, c’est François Hollande ? Comme une majorité de Français, j’ai été séduit par

“JE N’AI JAMAIS ÉTÉ ENCARTÉ, JE NE SUIS NI SOCIALISTE NI FRANC- MAÇON. JE VOTE À GAUCHE, OUI. PARFOIS À RECULONS.”

le discours d’emmanuel Macron, cette idée de casser les clivages pour faire appel à des hommes de bonne volonté. Nous ne sommes plus dans cette dichotomie idéologiqu­e forcenée –socialisme vs capitalism­e – qu’ont connue nos grands-parents. On vit de toute façon dans un système capitalist­e inégalitai­re, ça s’appelle la mondialisa­tion.

Mais où vous situez-vous ?

Je ne suis pas un dogmatique. Je n’ai jamais été encarté, je ne suis ni socialiste ni franc-maçon. Je vote à gauche, oui. Parfois à reculons. Ça ne m’a pas enchanté de voter pour Ségolène Royal, ni d’ailleurs pour François Hollande. Il paraît qu’il va revenir, lui. Il fait la tournée des Carrefour avant de revenir.

Vous êtes Hara-kiri?

Hara-kiri mais pas Charlie Hebdo, je n’aime pas le blasphème. Soeur Emmanuelle qui se fait sodomiser par l’adjudant Kronenbour­g, ça me désole.

Le droit de blasphémer est pourtant l’un des principes de la liberté d’expression…

Que je défends totalement par ailleurs, même si j’ai aussi le droit de ne pas acheter Charlie. Mais quand j’entends des jeunes dire que « Charlie, ils l’ont un peu mérité », je me dis qu’on a encore reculé sur cette liberté-là...

Vous êtes un adepte de la chasse au faucon. C’est votre part d’animalité ?

La première fois que j’ai vu une chasse aux faucons, j’ai été fasciné. Il y a une quête esthétique absolue dans la fauconneri­e qui est paradoxale. Vous dressez un animal pour en faire un allié, mais vous n’êtes jamais sûr de le revoir. Le fauconnier tremble toujours.

Affaiter un rapace vous a appris à discipline­r vos pulsions ?

C’est plutôt une vision du monde. Moi, les spécistes me gonflent. Je me souviens du procès de Nino Ferrara, qui eut à subir des conditions de détention inhumaines, sept ans à l’isolement total. L’avocat général était une grande amatrice de bonobos ! Je n’ai pas pu m’empêcher de lui dire que si on avait enfermé un bonobo dans ces conditions, 25 associatio­ns se seraient mobilisées.

La corrida participe de cette même vision du monde ?

Je ne suis pas sectaire, je n’interdis à personne de détester la corrida, je ne veux juste pas qu’on m’emmerde quand j’y vais. Les penseurs par procuratio­n m’horripilen­t. Prenez Cantat. On en pense ce que l’on veut, mais il y a quelques hystérique­s qui interdisen­t aux gens d’assister à ses concerts. Mais enfin, si vous avez envie d’y aller, allez-y. Et s’il vous défrise, n’y allez pas !

Je vous laisse le mot de la fin. Si vous deviez vous définir… Éric Dupond-moretti par Éric Dupond-moretti…

Il y a une phrase d’un auteur russe qui dit « rien n’est plus facile que de dénoncer un être abject. Rien n’est plus difficile que de le comprendre ». C’est tellement juste, je me retrouve là- dedans. Je pourrais choisir comme épitaphe une connerie du genre « je vous l’avais bien dit que j’étais malade », mais quitte à choisir, je voudrais que l’on dise : « C’était un avocat. »

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