FAÏD, L’OBSÉDÉ DE L’ÉVASION
1994
Rédoine Faïd est arrêté pour la première fois pour des chèques volés, à 21 ans. Les choses sérieuses commencent un an plus tard avec la séquestration d’un directeur de banque et de sa famille. C’est son premier braquage officiel, mais il a avoué dans son autobiographie en avoir commis d’autres alors qu’il était lycéen.
S’ensuit une escalade qui va l’amener à « taper » des fourgons blindés.
1998
Identifié, mais introuvable, il finit par être arrêté le 30 décembre à Paris. Faïd passe les dix années suivantes en prison, écopant au passage d’une peine pour « association de malfaiteurs » alors qu’il est écroué à la centrale de Saint-Maur. Les policiers y avaient démantelé un trafic de voitures volées qu’il pilotait depuis sa cellule. L’idée aurait été de financer son évasion.
2002
Encore en prison, Faïd fait l’objet de sérieux soupçons à Bois-d’Arcy quand un courrier est intercepté dans lequel il est question de « préparatifs ».
2003
La PJ fait encore état de « suspicion d’évasion » alors qu’il séjourne à la maison d’arrêt de Douai.
2004
À la fin de l’année, un Post-it avec un numéro de téléphone est découvert dans le sac de linge remis par un de ses frères, à la Santé. Deux semaines plus tard, 200 grammes d’explosifs sont saisis dans les douches, sans qu’ils puissent être attribués formellement à Faïd.
2009
Le braqueur, qui s’est engagé dans un parcours de rédemption, bénéficie d’une libération conditionnelle. L’année suivante, il sort son autobiographie et multiplie les apparitions sur les plateaux de télé. Rattrapé par une fusillade où une jeune policière municipale trouve la mort, il se met en cavale. « L’Écrivain » est arrêté dans le Nord cinq mois plus tard et retourne à Fresnes, où il ne tarde pas à faire l’objet d’un rapport sur des risques d’évasion.
2013
Transféré à Lille-Sequedin, il s’en évade à coups d’explosifs le 13 avril. Le fugitif est arrêté un mois plus tard en région parisienne.
2018
Condamné, il s’évade de nouveau le 1er juillet 2018 du centre pénitentiaire de Réau, en région parisienne. Repris à la rentrée 2018, il a déjà passé plus de dix-sept années de sa vie derrière les barreaux.