Les fèces-à-face de l’hippopotame
Animal le plus redouté d’Afrique, l’hippopo se reproduit sans faire de chichis, mais en faisant beaucoup de popo (sur ses dames).
LES PLUS MÛRS D’ENTRE VOUS se souviennent peut-être d’avoir lu dans leur enfance l’histoire de Petit Potam. Ce jeune hippopotame mâle craint l’eau, aime coudre et adore jardiner, mais ses parents pas très LGBT-friendly tentent de le convertir à des comportements plus virils. Dans la vraie vie, les Petit Potam n’ont pas l’air de tellement exister si l’on en croit les études consacrées aux moeurs sexuelles des hippos. Ces énormes bêtes pratiquent une sexualité qui dépasse même un peu trop la notion de virilité. Jugez-en plutôt : pour commencer, seuls 10 % des mâles copulent, au prix de luttes sanglantes et parfois mortelles – rappelons que nous avons affaire à l’une des espèces les plus agressives du règne animal. Une fois passée cette sélection, c’est l’open bar polygame pour les rugueux élus : on parle d’une dizaine de partenaires minimum durant la période des amours, en général au début de la saison humide.
Pour attirer les mères de leurs futurs enfants, les mâles ont ensuite des méthodes plutôt rustres, voire carrément scato : ils déèquent tout près d’elles, ni plus ni moins. Plus précisément, ils dé èquent en leur tournant le dos... et en agitant leur queue : le caca se disperse donc un peu partout autour de madame, façon arrosage automatique. Quel raf inement, quelle délicate attention ! Puis vient en in le moment de la fornication elle-même, au cours duquel la femelle chevauchée par son camarade sera bien souvent intégralement immergée dans la rivière, et donc en apnée. C’est ce qu’on appelle dans le jargon la position du sousmarin. Et on espère bien que l’hippopodame ne retrouvera pas sa sextape diffusée sur Periscope !