De la musique, de la mode et maintenant du café... mais où s’arrêtera le duo Kitsuné ?
Un label de musique, une marque de mode, et aujourd’hui des cafés à travers le monde. Mais où le duo s’arrêtera-t-il ?
EEN LANÇANT LEUR BOÎTE EN 2002, le Français Gildas Loaëc et le Japonais Masaya Kuroki avaient un temps d’avance sur deux tocs qui allaient animer l’époque : créer une marque de lifestyle transversale et miser sur le mythe des Parisiens pour séduire l’international. Kitsuné (renard en japonais), c’est un label de musique électro, un vestiaire preppy de bonne facture et, depuis 2013, des jolis cafés instagrammables ouverts un peu partout dans le monde. Surtout en Asie, où Kitsuné s’exporte si bien que le Japon est son premier marché, loin devant la France. Les fondateurs planchent d’ailleurs sur l’ouverture d’un hôtel à Bali.
COMMENT TOUT A COMMENCÉ ?
« Passionnés de musique et de mode, nous avons imaginé notre business en fonction de nos centres d’intérêt. Le but ? Occuper nos journées de façon créative pour nous permettre de voyager ! Lors d’un déplacement au Japon, à l’occasion de la réalisation du film d’animation
Interstella 5555 de Daft Punk (Gildas Loaëc était leur manager, ndlr), nous avons décidé de lancer une marque parisienne en pensant justement à cette clientèle japonaise. Dès le départ, nous avons imaginé d’un côté un label de musique avec nos sets de DJ’s qui nourrissaient notre réputation, et de l’autre une marque de mode qui proposait un look parisien. Le café est arrivé pour les mêmes raisons : nous avions envie d’un endroit où boire un bon café et passer du temps. »
QUEL EST LE MODÈLE ÉCONOMIQUE ?
« On a fait rentrer le premier investisseur il y a six ans, mais nous sommes toujours majoritaires. Désormais placée sous la direction artistique de Yuni Ahn, la mode représente actuellement 90% de notre chiffre d’affaires. Mais la musique, comme le café d’ailleurs, crée de la visibilité, de la notoriété, de l’affect aussi. Et puis nous avons une dizaine d’ouvertures de cafés Kitsuné prévues cette année, notamment une usine de torréfaction à Paris, donc l’équilibre pourrait changer. En tout cas, on souhaite continuer à faire ce qui nous plaît ! »