Le meilleur des rasoirs de sûreté et des tondeuses.
Rasoir à l’ancienne ou tondeuse électrique, il y en a pour tous les goûts. Mais attention, le choix doit se faire en fonction de votre peau...
INVENTÉ EN 1847 PAR L’AMÉRICAIN WILLIAM S. HENSON et rapidement amélioré par son compatriote King Camp Gillette, le rasoir de sûreté (ou safety razor, en V.O.) se veut moins dangereux que l’antique coupe-choux à aiguiser sur une ceinture de cuir. Pourquoi ? parce que la petite lame à double-tranchant est engoncée dans la tête de rasage perpendiculaire au manche et donc faiblement exposée. Autre avantage, le poids de cet outil (une centaine de grammes) assure une bonne prise en main et un confort appréciable lorsqu’appliqué sur les joues. Ce type de rasoir est à recommander pour ceux ne se rasent que tous les trois jours (la chance !) ou qui souffrent de pilosité très drue (pas de chance !), car la partie métallique qu’on appelle le peigne, plus ou moins ondulé selon les modèles, tend naturellement la peau pour mieux ratiboiser le poil et fait un peu moins souffrir qu’un rasoir jetable. Car si ces derniers, à deux ou trois lames, voire plus, coupent merveilleusement bien, ils imposent de tendre la peau des joues avec la main libre.
OUVERTURE PAPILLON
Attention toutefois, le rasage au rasoir de sûreté ne peut pas se faire dans le speed le matin avant de prendre son RER, il faut s’accorder un peu de temps pour profiter du moment et ne pas se charcuter le menton. C’est un peu comme faire sa pâte feuilletée soi-même pour la quiche du dimanche, c’est meilleur qu’une pâte industrielle du commerce mais un « poil » plus contraignant à préparer. GQ a pu tester deux versions : le Gillette et le Wilkinson de la collection vintage. Le modèle britannique, dont la tête dispose d’une ouverture papillon pour changer la lame en dévissant la molette en bas du manche, est irréprochable. Chez Gillette, le rasoir se dévisse en trois parties, il faut donc faire un tout petit peu plus attention en changeant la lame.
ET LES TONDEUSES ?
La team « beubar » de la population masculine, celle qui porte une barbe de 3-5-15 jours et plus – soit 92% des 25-34 ans (quand même) et 53% des + de 35 ans d’après un sondage Opinionway de 2018 –, doit elle aussi s’équiper pour l’entretenir soigneusement. Les plus flemmards (ou les plus pressés, c’est selon) repartent souvent de « zéro », pour un défrichage en règle sans sabot et un résultat quasi imberbe. Inutile alors de se lancer dans un achat dispendieux : l’inusable Braun MGK 3020 (voir page de droite), également utilisable pour les cheveux, fait amplement l’affaire. Pour faire dans la dentelle et tailler sa barbe au millimètre et au poil près, les plus soigneux opteront pour la machine redoutable de précision qu’est la Philips Premium BT9000.