GQ (France)

Julien Duboué.

Le cuistot landais passé par « Top Chef » (2014) est un bouliste averti, qui enchaîne les compétitio­ns à travers la France. Pas franchemen­t tireur, mais bon pointeur.

- PAR MARINE DELCAMBRE

JEUNE, JE JOUAIS BEAUCOUP AU RUGBY dans le Sud-Ouest, mais jamais à la pétanque. La première fois, c’était il y a une dizaine d’années avec un ami marseillai­s. Ce jour-là, je sortais du Four Seasons Hotel George V Paris où je travaillai­s à l’époque. On avait organisé un apéro-pétanque à École Militaire. L’été suivant, en Corse, il m’a fait prendre la licence pour participer à mon premier concours. Je suis tombé mordu de ce sport – parce que oui, c’est un sport. Aujourd’hui, je suis licencié à l’Associatio­n Sportive du Jardin du Luxembourg, à Paris. Ce n’est plus seulement un loisir. Je suis assez compétiteu­r dans la vie, avec moi n’importe quelle activité se transforme en mini-compétitio­n. Je participe à tous les championna­ts parisiens et d’Île-de-France, et aux nationaux, en province. Il y a des concours tous les week-ends, sur deux ou trois jours, en France. Tous les ans, je fais Île-Rousse en Corse, le Mondial la Marseillai­se à pétanque, Capbreton, Bordeaux... Là, je pars à Bruxelles pour quelques jours de pétanque intensifs, en compétitio­n. On est une troupe de copains restaurate­urs, plus ou moins bons. Même le chef Yves Camdeborde est de la partie. À Paris, il m’arrive de faire une pétanque à la coupure, sans téléphone, avant d’attaquer le service du soir. Je joue avec des gens que je ne connais pas, et qui ne me connaissen­t pas. C’est un sport qui demande de l’adresse et de la concentrat­ion, qui m’oblige à penser à autre chose qu’à mon métier. Ça m’apporte du calme. Si je suis doué ? Pas trop, je n’ai pas le temps de m’entraîner. Pour pointer, je me débrouille, mais je ne suis pas un grand tireur. J’ai de vraies boules, pas celles qu’on achète au supermarch­é pour aller à la plage – on trouve du matériel de bonne qualité à Decathlon, pas très onéreux. Mon projet est de reprendre un club de pétanque à Paris et d’y installer un restaurant hyper convivial, pour allier mes deux passions. Un vrai club où s’entraîner et initier les enfants à ce sport un peu désuet. Quand j’ai un projet en tête, je le mets en oeuvre dans les mois ou années qui viennent ! »

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« Les vacances sans pétanque, c’est pas possible. » Lino Ventura, en 1967.
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JULIEN DUBOUÉ
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