TOUS BOURRÉS (OU PRESQUE) ?
Meursault, Chablis, Morgon… La soif insensée des troupes allemandes pour le vignoble français a-t-elle joué un rôle dans leur défaite ? Dans l’édition
du 21 décembre 1941 du journal Neue Weinzeitung, citée par Christophe
Lucand dans Le Vin et la guerre (Armand Colin), un caporal de la Wehrmacht
raconte : « Parmi les adeptes du vin, on compte aujourd’hui dans notre compagnie tous les abstinents et les adorateurs de l’eau-de-vie. Ils ressentent comme nous qu’avec le vin, mieux qu’avec toute autre boisson, une parcelle de la patrie vient à nous. » Trois ans plus tard, ils perdaient la guerre. Sans qu’on ne retrouve quasiment aucune des bouteilles prélevées ou confisquées pendant leur séjour en France.
O.M.