L’ARCHIPEL EN FÊTE
Le goût de la fête dans le respect des traditions irradie depuis toujours l’archipel de Guadeloupe. Dès le mois de janvier, la saison sèche s’ouvre en fanfare avec deux mois de défilés carnavalesques endiablés, tandis que dans de discrètes arrière-cours, les plumes qui volent sont celles des coqs de combat, excités par des parieurs électrisés.
Le goût de la fête dans le respect des traditions irradie depuis toujours l’archipel de Guadeloupe. Dès le mois de janvier, la saison sèche s’ouvre en fanfare avec deux mois de défilés carnavalesques endiablés, tandis que dans de discrètes arrière-cours, les plumes qui volent sont celles des coqs de combat, excités par des parieurs électrisés. La fin de la coupe de la canne à sucre, autour du mois de juin, annonce l’arrivée de la saison cyclonique, mais surtout celle des compétitions de boeufs tirants, les colosses des campagnes. D’ici au mois de décembre, les Enfileurs de Petit-Canal, les Baroudeurs du Moule, ou les Forçats de Grand-Bourg seront parmi les clubs à croiser le fer des charrettes. La semaine du 10 août, une myriade de cuisinières rassemblées en association se met sur son trente-etun pour honorer la gastronomie locale, communier en public et partager sa passion du bien manzé kréol autour d’un banquet pantagruélique. Même la veillée de la Toussaint prend des airs de contes, à la lueur de milliers de photophores rougeoyants, dans un métissage générationnel uni par les souvenirs heureux.