CHAQUE CONCERT EST MIS EN SCÈNE SOUS LA DIRECTION ARTISTIQUE DE L’ETHNOMUSICOLOGUE ALAIN WEBER
salles ornées de fresques, bassins et pavillons faisant encore l’objet d’une patiente restauration. Le lodge lui-même, Ranvas, appartient au label des « Heritage Hotel », désignant les hébergements indiens alliant luxe, histoire et caractère. Alors que le palais exude extravagance et hédonisme, avec fantaisies, jeux d’eau et colonnades, les bâtiments bas, sobres et réguliers du quartier hôtelier relèvent d’un minimaliste zen, presque soufi.
sous un arbre tordu, tantôt à l’heure bleue du soir, sous un vaste porche aux arcades ciselées ou encore la nuit, dans une petite cour éclairée par des milliers de bougies, artistes et public peuvent apprécier l’exceptionnelle proximité reliant les uns aux autres, dans une atmosphère de sérénité joyeuse. Pendant trois jours, se succèdent artistes locaux et internationaux : chanteuses iraniennes au jeu de tambour obsédant, insolites danseuses peintes de Mayotte, confrérie de Zanzibar au choeur hiératique, ensor-
Tantôt au soleil levant,
celants derviches égyptiens de Tanourah ou rudes gitans du désert de Thar, les fameux troubadours Langa et Manghaniyars, au fil d’une scénographie savamment orchestrée par Alain Weber, le directeur artistique depuis 2011. Cet ethnomusicologue, globe-trotter et expert ès musiques du monde est devenu l’âme du World Sufi Spirit Festival : « QuandleMaharadjahdeJodhpuralancélefestivalàNagaur,organiséaudébutd’unemanière artisanaleetconviviale,ilétaitalorsréservéàun publicd’esthètesvenantprincipalementd’Angleterre,desÉtats-Unisetdel’Indeaisée.LemaharadjahaensuitedemandéàAlexandradeCadaval etmoi-mêmedeprofessionnaliserlefestival,enlui donnantunedimensionplusinternationale.Àtraversleconceptsoufi,nousnousattachonsàétablir uneprogrammationquinesoitpasforcémentliée àl’islammystique,maisouverteaussiauxmusiquessacréesdesautres spiritualités. » Voie intérieure, discours contemplatif, esthétique poétique,