BONNES PISTES
Si les rues de São Paulo sont aujourd’hui le terrain de jeux favori des architectes internationaux, on ne peut oublier les deux géants de l’architecture qui y ont imprimé leurs propres visions du monde.
Le parc Ibirapuera ou la liberté architecturale selon Oscar Niemeyer.
C’est le bois de Boulogne parisien ou le Central Park new- yorkais, le poumon vert de São Paulo, une enclave de verdure où se mêlent eucalyptus plantés au début du siècle pour vaincre l’humidité des marécages, espèces tropicales de la Mata Atlântica, et banians aux troncs imposants ; un parc conçu par le paysagiste Roberto Burle Marx. C’est aussi le lieu investi par Oscar Niemeyer qui laissa libre cours à son imagination et bâtit là, au début des années 1950, quelques beaux exemples de ce que peut représenter pour lui la liberté architecturale, dont le Pavillon des expositions et son ballet de rampes de béton, l’auditorium et sa langue pointée ver le ciel, la Oca, hutte de béton demi- sphérique, le musée d’Art contemporain, le musée d’Art moderne et le musée Afro Brésil tous reliés par une remarquable marquise de béton.
Le SESC de Pompeia, la culture de la convivialité selon Lina Bo Bardi.
Parmi les trois réalisations majeures de l’architecte situées à São Paulo, le Centre culturel et sportif de Pompeia vaut à lui seul qu’on lui consacre une journée. Tout en gardant la structure d’une ancienne usine de barils, Lina Bo Bardi transforma ce « lieu de soufrance, de labeur, en un lieu de loisirs, sans effacer son histoire »