EN 1907, TOSCANINI PRIE LES DAMES DE LAISSER LEUR CHAPEAU AU VESTIAIRE ET FAIT CREUSER LA FOSSE D’ORCHESTRE
Emanuele. Un escalier débouche sur une salle obscure dédiée aux abstractions de Lucio Fontana. Un parcours clair, évident, une architecture adaptée aux oeuvres exposées, avec des échappées sur les édifices alentour.
relie le Duomo à la Scala. Fourmilière parcourue par des milliers de visiteurs attirés par les vitrines des grandes marques alors qu’ils devraient lever les yeux vers le décor somptueux. Le chef- d’oeuvre de Giuseppe Mengoni, unanimement admiré à son achèvement, fut inauguré en 1878 par Victor Emanuel II, premier roi d’Italie. Quant au malheureux architecte, longtemps vilipendé, il y laissa la vie à cinquante- deux ans, tombant d’un échafaudage avant l’inauguration… Structure monumentale à trois étages en forme de croix latine dont les deux axes se croisent à 47 mètres de hauteur sous un octogone central, elle associe, conséquence de la révolution industrielle, un balcon en fer forgé – privilégié alors dans le décor urbain – au verre qui couvre la galerie et la coupole, et ouvre ces dernières sur la lumière du jour – Milan ayant reçu l’électricité en 1880. Le décor est Renaissance : pilastres, masques, cartouches, volutes, coquilles, feuilles d’acanthe et, sous l’octogone à quatre lunettes ( Amérique, Asie, Europe, Afrique) et demi- lunettes sous les arcades, les activités humaines ( science, industrie, agriculture, art). L’amateur d’art fera alors quelques pas au sud vers la Pinacoteca Ambrosiana où, parmi des chefs- d’oeuvre connus, il admirera le Codex Atlanticus de Léonard de Vinci, et au nord, passé la Scala, vers la Pinacoteca di Brera, dont le quartier éponyme aimante étudiants des Beaux- Arts, galeries, bobos. Un charme fou, de petits restaurants savoureux côte à côte, dont le Nabucco. Notons au passage les grandes familles – Visconti, Sforza,
La Galleria Emanuele II ( 1878), véritable « salotto di Milano » ,