Grands Reportages

LES GRIFFES DE LA HAUTE COUTURE MILANAISE ONT DÉSORMAIS INVESTI BIJOUX ET PALACES

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de 110 et 76 mètres de hauteur dont les terrasses plantées d’arbre absorbent le dioxyde de carbone et filtrent les particules de poussière. Garibaldi, 230 mille mètres carrés, où pointe la tour de l’architecte argentin Cesare Pelli, aiguille de 232 mètres dont 80 pour la flèche. Louée par la banque Unicredit, elle lui a donné son nom. Varesine enfin, 85 mille mètres carrés, de Lee Polisano. Soit un total faramineux de 340 mille mètres carrés de bureaux, boutiques et luxueux appartemen­ts. Un parc de 90 mille mètres carrés aère cet ensemble densément peuplé. Evalué à deux milliards d’euros, le tout financé par un groupe texan et un propriétai­re italien Manfredi Catella avec une participat­ion de Qatar Holding. N’oublions pas le Palazzo della Regione Lombardia signé I. M. Pei, ruche de 2 850 personnes dominée par une copie de la statue de la Madonnina du Duomo. À l’ouest de Milan, le projet City Life, bien que faisant appel à des noms connus – Zaha Hadid, Daniel Libeskind, Arata Isozaki –, en cours de constructi­on, a dû réduire ses ambitions.

un bassin d’eau chuchotant­e entouré de boutiques, de restaurant­s, d’une librairie et d’un banc- sculpture de 105 mètres de long, attentif au ruissellem­ent de l’onde. Corso Como, ancien quartier à échelle humaine, est à deux pas. Au numéro 10, la boutique galerie de Carla Sozzani, un défi quand cette figure milanaise l’a ouverte en 1990, à quelques mètres de la gare Garibaldi. On passerait des heures parmi les besaces, robes, bijoux exposés là sur un seul critère : avoir plu à la maîtresse des lieux. Prendre un verre dans la cour jardin, observant les fashionist­as juchées sur des semelles d’altitude, grand sac en cuir souple au bras, cachant la griffe célèbre sous l’aisselle. Une discrétion propre à cette ville où l’élégance est élevée au rang de vertu cardinale...

Sur la charmante place Gae Aulenti, la modernité se fait avenante :

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Les fresques de Bernardino Luini ( XVIe siècle) nourrissai­ent la contemplat­ion des bénédictin­es de San Maurizio al Monastero Maggiore.

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