FJORDS DE L’OUEST
Encore confiden elle, la région des Ves irðir, ou
ords de l’Ouest, demeure farouchement à l’écart des circuits tradi onnels sur l’Islande.
La région du Vestfirðir (littéralement les « fjords de l’Ouest ») n’existerait pas sans la furie d’un troll. Bien décidé à se faire son coin à lui tout seul en Islande, il a presque réussi, dit la légende, à détacher le grand quart nord-ouest de l’île ! Sept kilomètres de terre suffisent à retenir, entre Gilsfjörður et Bitrufjörður, 7 500 habitants et 23 000 kilomètres carrés de montagnes aux sommets tabulaires et de falaises flottant comme une main tendue vers les côtes proches du Groenland.
LA BAIE D’HÚNAFLÓI
En voiture, on commence à comprendre assez simplement de quelles solitudes parlent les fjords du Vestfirðir dès que l’on quitte la route circulaire du pays, et que l’on commence à remonter plein nord le long de la baie d’Húnaflói, direction Olmavík. Passé la petite église rouge-blanche de Prestbakki, le monde se transfigure redoutablement. La route remonte sur des cols encore plats, où la neige, malgré les altitudes presque ridicules, est encore très présente en jusqu’à mi-juin. Un bonheur en guise de bienvenue : une nuit passée dans l’ancienne école de Broddanes. Ou plus exactement, une nuit passée dans la lumière immobile du soleil posé à ras l’horizon, sur la baie. Le Vestfirðir prend sa mesure : un monde de silence et d’immobilité reine, posé sous la lumière rase de l’Arctique.
LA PÉNINSULE DE HORNSTRANDIR
Plus haut ? Plus au nord encore ? Rêver du véritable cap nord de l’Islande. Il existe. Le Hornstrandir est une solitude des solitudes. Pas de route. Pas de village. Un rêve d’aventure en autonomie totale, qui commence et qui finit forcément, quelque part entre le glacier du Drangajökull ou la singulière falaise de Kálfatindur, par une dépose en bateau…