Dans la péninsule du Hornstrandir, pas de route, ni de village. Un rêve d’aventure à l’état pur
AUTOUR D’ÍSAFJÖRÐUR
En voiture, le versant atlantique des territoires du Nord-Ouest, des solitudes absolues de Svalvogar jusqu’aux millions d’habitants (oiseaux marins uniquement…) des falaises de Látrabjarg, ne parle, lui, que de longs tableaux de beauté entre mer et terre. Les routes qui ceinturent (partiellement) les quatre péninsules se déplient comme des courbes fractales. Rejoindre Ísafjörður, la « capitale » de la région (2 300 habitants) est déjà une longue dérive. Un peu de hauteur, et l’on déchiffre immédiatement la géomorphologie presque régulière des auges glaciaires ouvertes à répétition vers la mer, adossées aux strates abruptes de versants, débouchant sur des plateaux d’altitude d’une horizontalité parfaite. On peut marcher, en balades à la journée, dans ces vallées ouvertes, qui abritent quasiment à chaque fois d’étonnantes fermes du bout du monde, nichées sous les pentes, autour de précieuses zones de pâturages.
LES FALAISES DE LÁTRABJARG
Passé Dýrafjörður et Arnarfjörður, avant les plateaux du Sud et la somptueuse cascade de Dynjandi (Fjallfoss), le découpage spectaculaire des vallées en vis-à-vis monte en puissance. Trop de solitude ? Cap sur les falaises de Látrabjarg. Sur la carte, vous êtes sur le point le plus ouest possible qu’il soit permis de fouler en Europe. Géologiquement, vous marchez pourtant sur la plaque américaine. Mais ici, c’est la surpopulation des oiseaux de mer (macareux, pétrels, goélands, guillemots, fous de bassan, pingouins torda…) qui fait fureur : dans ce haut lieu de l’ornithologie mondiale, si vous vous engagez sur le fil des vingt-cinq kilomètres des falaises qui rejoignent les plages de Breiðavík, ils seront des millions (!), juste sous vos pieds, à vous accompagner…
LA PÉNINSULE DE SNAEFELL
La route retour du Vestfirðir sait prendre son temps ? Difficile de revenir vers