Glaciers, cascades, sommets… Une dizaine d’itinéraires balisés rayonnent en étoile depuis Skaftafell
La vallée centrale ouvre à de très nombreuses balades à la journée. Et à l’un des treks le plus courus d’Islande : la piste du Laugavegur. Classiquement réalisé dans son axe nord-sud, cet itinéraire dispose d’un solide réseau de refuges et d’abris, et est généralement parcouru en quatre à cinq jours, jusqu’à la forêt de Thor (Þórsmörk), une vallée glaciaire difficile d’accès située entre les glaciers Eyjafjallajökull au sud, Tindfjallajökull au nord, et bordée par l’imposant Mýrdalsjökull à l’est.
LA GRANDE FAILLE DE L’ELDGJÁ
Plus à l’est encore, et d’une tout autre dimension : avant les immensités glaciaires du Vatnajökull, les paysages de la grande faille éruptive de l’Eldgjá « la gorge de feu », remontent sur près de 75 kilomètres. Sur la route n° 1, depuis Kirkjubaejarklaustur (allez, « Klaustur » pour les intimes…), une piste de montagne (F208, puis F223) en permet l’accès. Et si vous rêvez de vous confronter aux paysages de la plus grande éruption qu’ait connue l’Islande, remontez, du même village, jusqu’aux systèmes de cratères et de failles du Laki (F206). Le cataclysme (dixhuit mois d’éruption entre 1783 et 1874, faillit étouffer la vie de l’île sous les cendres et les rejets de dioxyde de soufre. Cheptel décimé. Champs inexploitables. La famine emporta un quart de la de la population. Une catastrophe qui dépassa de loin les terres islandaises : l’impact climatique du nuage sur l’Europe (hivers cinglants et maigres récoltes) fut l’un des facteurs déclenchant… de la Révolution française de 1789 !
LE SANDUR DE SKEIÐARÁRSANDUR
Retour à la côte, direction Skaftafell. L’Islande des glaces, en version surdimensionnée, se rapproche à l’horizon ? La traversée époustouflante du sandur (plaine d’épandage d’alluvions glaciaires et de cendres) de Skeiðarársandur, entre l’océan et les glaciers, fut l’un des défis techniques majeurs de construction de la route numéro 1. Une partie de ses ponts et de ses digues enjambant les doigts d’argent de la rivière sur quelque 40 kilomètres, fut emportée en 1996, après l’éruption du Grímsvötn. En accédant à Skaftafell, sur la rive gauche de