Népal : une forma on interna onale pour les guides de trek.
L’agenda des fes vals d’automne.
Été 2017. Une date historique car c’est la première édition officielle d’une formation qualifiante International Mountain Leader (IML, l’équivalent au niveau international de notre diplôme d’accompagnateur en moyenne montagne AMM), organisée par la NMA (Nepal Mountaineering Association) avec le soutien de l’UIAA (Union internationale des Associations d’alpinisme). Le début, donc, d’une nouvelle réalité au Népal mais surtout l’aboutissement d’une belle histoire. À l’été 2002, Henri Sigayret mettait en place avec la NMA une formation technique en complément des stages « basic » et « advanced ». L’année suivante, il est secondé par Patrick Magnier qui va permettre de pérenniser la formation avec le soutien de la Fondation Petzl. Sous l’égide de la NMA, le « Petzl Training » connaîtra un beau succès. Doucement, une réflexion émerge sur la nécessité d’un diplôme international pour les guides de trek, suivant en cela l’exemple de la formation de guide de haute montagne UIAGM au Népal. Une dynamique soutenue par Steve Long, responsable des formations à l’UIAA. En parallèle, les tour-opérateurs se sont impliqués depuis longtemps dans la formation des guides de trek népalais avec des actions pilotées par leurs réceptifs locaux et à destination de leurs personnels respectifs. L’Ifremmont (Institut de formation et de recherche en médecine de montagne) et certains médecins se sont également impliqués dans ces formations « maison » pour le contenu médical. Dans les différentes agences, ces accompagnateurs formés et compétents (mais non diplômés), ont tous une licence de guide de trek après une formation d’un mois mise en place par le gouvernement et indispensable pour être enregistré et en règle au Népal. Ils sont payés entre 50 et 90 €/jour. Pour mémoire, le salaire mensuel moyen à Katmandou est de 15 000 à 20 000 roupies (soit 150 à 200 €) par mois. Reste à savoir, désormais, comment vont se positionner les agences françaises avec l’émergence de ces nouveaux acteurs diplômés aux standards internationaux. Et du côté des agences népalaises ou de la foultitude de « guides de trek » népalais ? Quelle en sera la répercussion sur l’encadrement des treks à plus long terme ? Cette formation IML va-t-elle s’ancrer définitivement dans le paysage des professionnels népalais du trek jusqu’à atteindre une taille critique suffisante pour devenir représentative d’une qualité de formation et de compétences, attestées par un diplôme international ? À suivre…