Grands Reportages

VOUS AVEZ DIT…

MERCI POUR VOS NOMBREUSES RÉACTIONS SUITE À NOS DERNIERS NUMÉROS, DONT UNE REMARQUE TRÈS ENRICHISSA­NTE SUR LA WESTERN BREACH, AU KILIMANDJA­RO.

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Kilimandja­ro, Western Breach, le retour 2 !

Bonjour, J’ai eu l’occasion de participer au voyage Kilimandja­ro - Western Breach, qui a donné lieu au reportage de votre numéro de novembre. Dans votre article, la voie y est décrite comme engagée mais peu technique, avec des« dangers objectifs ». Appelons un chat un chat : le risque objectif est la mort, ni plus ni moins… cet itinéraire est particuliè­rement exposé (cheminées faites d’empilement­s de roches fissurées, glace qui s’infiltre dans les zones de clivage, dégèle rapidement, imposant de partir vraiment très tôt le matin en tenant compte des capacités du groupe). À aucun moment la conseillèr­e d’Allibert Trekking que nous avons eue n’a mentionné ce risque létal. Quant à la nuit dans le cratère, elle est particuliè­rement éprouvante sans acclimatat­ion, d’où l’intérêt d’une phase de pré-entraineme­nt avec le mont Méru, par exemple. Depuis notre voyage, et mon message un peu vif sur le site d’Allibert, le programme a d’ailleurs été modifié. J’ai décidé par moi-même de vivre cette expérience, mais j’aurais aimé le faire en toute connaissan­ce de cause après avoir été informé loyalement et honnêtemen­t sur les caractéris­tiques de cette ascension. Avec mes meilleures salutation­s, Dr Boris Clément Cher M. Clément, cher docteur. Suite au retour de notre reporter, et au debriefing que nous avons alors réalisé, nous avions réfléchi à la manière la plus per nente de présenter ce e Western Breach, et d’une manière générale l’ascension du Kilimandja­ro ellemême. Nous avons notamment décidé d’ajouter à ce numéro un ar cle de 3,5 pages sur le mal aigu des montagnes, et décrit la Western Breach comme un i néraire « montagne », de type alpin, et d’un niveau « très difficile ». Ce type d’i néraire est toujours délicat à aborder dans le cadre d’un magazine spécialisé dans le voyage d’aventure tel que le nôtre. Nous avons en effet à la fois un public « expert », notamment des purs montagnard­s, parfois même de vrais alpinistes, mais également un lectorat beaucoup plus large, de simples « voyageurs ». Il est exact que ce e Western Breach est un i néraire très pointu, qui nécessite prépara on et expérience. Ce qui est évident pour un alpiniste (par r tôt avant le dégel, être acclimaté…) l’est forcément beaucoup moins pour un randonneur. Nous avons fait de notre mieux, et sans doute n’estce pas parfait. Comme vous le signalez, entre votre voyage et la paru on de notre numéro de novembre, Allibert a modifié le programme de son voyage. Votre retour, et celui de notre journalist­e, n’y sont probableme­nt pas étrangers. Nous ne parlerons pas au nom d'Allibert Trekking, mais nous avons la convic

on que tout le monde – eux comme nous – est sensible à la sécurité et à la « réussite » d’un voyage. Vous avez raison : dormir dans le cratère à l’issue d’une si courte acclimata on n’est pas à conseiller. C’est entre autres pour ce e raison que nous avons « étendu » ce e théma que Kilimandja­ro à d’autres sommets périphériq­ues (Meru, Lengai…), qui cons tuent à la fois des opportunit­és d’acclimata on de deux à huit jours, et de véritables voyages en soi. Merci à vous pour ce retour. Puissetil enrichir notre propos et servir de futurs voyageurs. Anthony Nicolazzi, Rédacteur en chef

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