La Réunion figure inévitablement sur la bucket list des amateurs de voyage nature
mettent, le cas échéant, de passer en phase d’alerte, et de fermer le périmètre au public. Car en dehors des phases éruptives, la montée sur la lèvre du cratère Dolomieu (5h aller-retour) est l’un des itinéraires de randonnée les plus populaires, au départ du parking du Pas de Bellecombe, au milieu, parfois, des coulées de lave encore fumantes.
LE GRAND VOYAGE
À neuf mille kilomètres de la Métropole, soit onze heures de vol, la Réunion figure parmi ces voyages qui, aujourd’hui, impriment une forte empreinte climatique. Dès lors, découvrir ce territoire sur une longue durée, à pied par exemple car l’île s’y prête particulièrement, prend tout son sens. Trois sentiers GR, baptisés R1, R2 et R3 parcourent les sentiers les plus emblématiques du territoire réunionnais (cf. l’excellent topo-guide GR R1-R2-R3 L’île de la Réunion, édité par la FFrandonnée, réf. 974). Si la grande traversée de l’île (GR-R2 / 13 jours / 125 km / 9 000 m de dénivelé) demeure l’itinéraire le plus prisé – et le plus long – les tours du piton des Neiges (GR-R1) et du cirque de Mafate (GR-R3) sont davantage accessibles aux randonneurs moins expérimentés. Le GR-R1 (6 jours / 60 km / 5 000 m de dénivelé), également appelé « tour du piton des Neiges » ou « tour des Cirques », explore les trois grands cirques volcaniques de l’île: Salazie, le plus arrosé, Cilaos, le plus habité, au sud, et Mafate, le plus sauvage. Il permet par ailleurs d’assister au lever du soleil depuis le sommet du piton des Neiges, point culminant de l’île avec ses 3069 m, un spectacle inoubliable avec le soleil qui se glisse à travers les nuages de la côte est. Le GR-R3 (4 jours / 40 km / 3 200 m de dénivelée) permet d’approfondir la découverte du plus sauvage des cirques : Mafate. Il parcourt la plupart des « îlets » (villages) isolés du cirque, à la découverte de la vie quotidienne des Mafatais. Mais ne vous méprenez pas : la Réunion se mérite. Plus que jamais, elle nous renvoie à une nature vierge, parfois difficile, telle que l’ont connue les premiers visiteurs de l’île. Sa grandeur n’aura de cesse de nous rappeler à notre humilité, et à notre responsabilité de la garder intacte.