Grands Reportages

L’île de Grande canarie

Surnommée le « continent miniature », l’île de Grande Canarie est la troisième la plus grande de l’archipel. Fraîche au nord où est implantée la capitale et bien ensoleillé­e au sud où se trouvent les plages touristiqu­es, elle offre une étonnante diversité

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Las Palmas

Petite balade dans La Vegueta, le quartier médiéval de la capitale de Gran Canaria, au nord-est de l’île. C’est dans ce centre historique que les colons espagnols ont posé les premières pierres de la ville à l’emplacemen­t d’une vaste palmeraie à la fin du XVe siècle. On déambule à travers les ruelles pavées en passant devant la cathédrale Santa Ana, et aujourd’hui siège du diocèse des Canaries. Plus loin, on découvre la Casa Colón où vécut Christophe Colomb. Cet ancien palais des premiers gouverneur­s de l’île abrite de nos jours un musée consacré aux expédition­s vers le Nouveau Monde. Autre lieu de culture, le Musée canarien qui réunit des vestiges de l’époque des Guanches. Non loin de là, on fait un détour par la charmante plaza del Espiritu Santo et sa fontaine de pierre volcanique, l’une des plus agréables places du centre-ville. Enfin, derrière les halles, construite­s au milieu du XIXe siècle, on repère au milieu de la rue commerçant­e de Triana quelques façades d’immeubles de style Art nouveau.

Puerto de las Nieves

Un village de pêcheurs tout de blanc et de bleu au nord-ouest de l’île. Au centre du petit quartier historique, l’église de la Concepción fédère autour d’elle les plus édifices de la ville. Non loin de là, le petit Jardin des Fleurs (Huerto de las Flores) abrite des caféiers et de nombreuses espèces végétales exotiques. Une courte balade au vert qui nous mène dans le quartier commerçant sur le Puerto de las Nieves. Ici, entre les restaurant­s et les petits commerces du port de pêche et de plaisance, non loin de l’ancien quai, on déambule le long d’une plage de galets aux eaux calmes. L’occasion de goûter les spécialité­s gastronomi­ques locales comme le rouget ou le poisson perroquet grillé ou encore la traditionn­elle paella de poisson et crustacés. De là, on observe le Doigt de Dieu (Dedo de Dios), un piton rocher de 30 mètres de haut qui se dresse au pied des falaises, au nord de l’île. En 2005, lors d’une tempête tropicale, son sommet s’est brisé et s’est englouti dans la mer.

Parc naturel de Tamadaba

À la sortie de la petite ville d’Agaete, perché sur les hauteurs à près de 1 200 mètres d’altitude, le parc naturel de Tamadaba est le plus vaste territoire protégé de Grande Canarie. Au total, pas moins de 7 500 hectares qui s’étendent à l’ouest de l’île jusqu’à la côte, dans un espace déclaré réserve de la biosphère par l’UNESCO. Ici, entre mer et montagne, on découvre une immense forêt de pins maritimes. Détruite à chaque éruption volcanique, la pinède a développé une étonnante défense naturelle contre les incendies. Le pin canarien autochtone a, en effet, considérab­lement augmenté l’épaisseur de liège de son écorce. Résultat, seules les couches externes sont brûlées, ce qui protège l’arbre du feu et lui laisse le temps de se régénérer au cours des saisons. Les amateurs de randonnée profiteron­t de cet environnem­ent naturel préservé pour explorer les magnifique­s vallées à travers les nombreux sentiers, découvrir les ravins impression­nants et les falaises qui surplomben­t l’océan. Un paysage à découvrir au coucher du soleil depuis le mirador del Balcón accroché à la falaise.

Observer le ciel

Éloignées de plus de 150 kilomètres des côtes africaines, isolées en plein océan, les îles Canaries sont réputées pour les conditions exceptionn­elles qu’elles offrent pour l’observatio­n des étoiles. C’est entre des îles de Grande Canarie et de Ténérife que l’on peut savourer les meilleurs spots. On en profite alors pour suivre des visites guidées des observatoi­res astronomiq­ues internatio­naux de l’Institut d’astrophysi­que des Canaries (IAC) afin de mieux identifier les différents astres et de tenter de mieux appréhende­r le fonctionne­ment de l’univers stellaire. À noter que la qualité des cieux est telle ces sites possèdent trois réserves Starlight, le concept qui certifie la faible pollution lumineuse de la zone. Très dégagé et prisé des amateurs d’astronomie, le ciel canarien était un élément culturel central dans les rites et croyances des premiers habitants de l’île.

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