GREATER PARIS

SAMUEL L. JACKSON MISTER COOL

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On ne présente plus Samuel L. Jackson, acteur caméléon hors norme et icône pop au top de la coolitude. De Spike Lee au cultissime Pulp Fiction, de séries B inavouable­s à la légendaire saga Star Wars, l’acteur de 68 ans est plus qu’une star du 7ème art : il est l’histoire du cinéma de ces 30 dernières années – entre prise de risque maximale et plaisir optimum. Rencontre avec l’homme le plus cool du monde…

Vous défendez ces derniers temps le film « I’m Not Your Negro » du réalisateu­r Raoul Peck. Un beau documentai­re basé sur les écrits et les interviews de l’écrivain noir américain James Baldwin pour lequel vous avez accepté d’être la voix off. Un film engagé, politique, drôle aussi… Bref, un film qui vous ressemble ? Je ne sais pas si ce film me ressemble mais je sais que James Baldwin a toujours eu une résonnance particuliè­re et profonde chez moi. Lorsque j’étais jeune, il était l’une des voix les plus écoutées et les plus admirées par la jeunesse Afro-américaine. Nous lui devons beaucoup : la liberté d’être soi-même, l’intelligen­ce en réponse à la violence, le dépassemen­t de soi contre la fatalité raciale… Il était normal que je rende à cet immense monsieur la force et l’amour qu’il m’a inculqué.

Vous avez marqué de votre empreinte le cinéma des 30 dernières années, vous avez tourné avec Quentin Tarantino, George Lucas, Spike Lee, Steven Spielberg, Martin Scorsese, John Mc Tiernan ou Barbet Schroeder. Comment faîtes-vous pour vous attirer les faveurs des plus grands réalisateu­rs ? Ah je ne les attire malheureus­ement pas ! Ce sont de grands « monsieur » ; il faut un peu les courtiser (rires). Je pense que j’ai souvent eu la chance de partager des choses en commun avec la plupart des cinéastes avec lesquels j’ai travaillé ! Avec Quentin (Tarantino, ndlr), par exemple, on partage le même humour un peu tordu ; on adore les mauvaises blagues qui mettent tout le monde mal à l’aise ! Vous avez présenté la première européenne de « I’m Not Your Negro » au printemps dernier à Paris. Si vous deviez jouer un film dont l’action se situe à Paris, dans quels endroits aimeriezvo­us tourner ? Dans le prochain film de la saga Nick Fury « Avengers : Infinity War », il y a plusieurs scènes tournées à Paris ; l’église St Sulpice, le Trocadéro, les Champs-elysées… Quand je me rendais sur le tournage en taxi, je passais tous les matins devant le parc André Citroën, près des quais et du Grand Palais. Ça c’est un bel endroit dans lequel j’aimerai bien me perdre…

Vous êtes devenu une star mondiale en 1994, avec votre rôle totalement dingue de Jules Winnfield, le tueur qui dit des sermons, dans le film culte « Pulp Fiction ». Un rôle aussi mythique que celui-là, on le porte toute sa vie non ? C’est vrai que plus de vingt ans après ce rôle, ce sacré Jules est toujours là à mes basques ; acteurs, fans, réalisateu­r, ma fille… Tout le monde me parle de Jules et de Pulp Fiction ! S’en plaindre ? Absolument pas ! C’est une chance infinie d’avoir pu toucher le coeur, l’esprit ou l’imaginatio­n de millions de gens à travers ce personnage. En fait, peut-être même qu’il est plus souvent moi que je ne le pense (hahaha)…

Vous êtes l’acteur le plus cool du cinéma ; même quand vous interpréte­z des rôles de méchant. Comment faîtes-vous pour avoir éternellem­ent l’air cool et détendu ? Hahahahaha… c’est un entraineme­nt de tous les instants ! Prendre la vie comme elle vient, être sympa avec les gens et envoyer des bonnes ondes, être curieux … et rire. Voilà plus de 60 ans que c’est mon hygiène de vie ! On peut dire que les résultats sont à la hauteur non (rires) ?

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