Grimper

TAIPAN WALL

LA FALAISE EMBLÉMATIQ­UE DE L'AUSTRALIE

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Quand on parle de l'Australie, on évoque les Blue Mountains près de Sydney, les Arapiles avec “Punk in the Gym”, le 8b+ de Wolfang Güllich et évidemment le fameux Taipan Wall.

Tout

le monde ou presque a vu des images de ce dévers orange parsemé de coulées grises. Situé à quatre heures de Melbourne dans les Grampians, c'est tout simplement une des plus belles falaises du monde. Le cadre somptueux, ouvert sur de grandes plaines avec à l'horizon le massif des Arapiles, l'incroyable qualité de son rocher, un grès quartzite aussi solide qu'adhérent, compense largement sa taille relativeme­nt réduite. Le mur fait moins de deux cents mètres de large pour soixante mètres de haut. Toutes les lignes donnent envie et pourtant les visiteurs ne sont pas si nombreux. Pourquoi ? Le fait que l'escalade commence à 7a ? Que cela se situe à l'autre bout du monde ? Ces deux éléments ne sont qu'une partie de la réponse car le niveau moyen des grimpeurs voyageurs a augmenté ces dernières années et pour les grimpeurs asiatiques ou américains, l'Australie n'est guère plus éloignée que l'Europe. La réponse se trouve sans doute dans le style d'équipement particulie­r qui demande une acclimatat­ion et qui intimide les grimpeurs. On est ici au royaume de l'anticonsom­mation escalade. Ce n'est pas le site où vous allez enchaîner une dizaine de longueurs dans la journée ! Presque toutes les voies nécessiten­t des coinceurs pas toujours évidents à placer, elles sont engagées et celles qui sortent au sommet ont rarement un relais.

Entre trad et voies sportives

C'est par exemple le cas pour la mythique “Serpentine”, un 8a en deuxième longueur. Bizarremen­t, très peu nombreux sont les grimpeurs à se coltiner la première longueur, un 7b au cheminemen­t tortueux, engagé et bloc de surcroît. Les stats qui pendent du premier relais sont plus usées ! Commençant par un petit toit, “Serpentine” propose une belle section de rési sur six spits ( plus un coinceur) se terminant par un pas de bloc à doigts. Suit une section de dix mètres sur coinceurs avant un dernier spit à cinq mètres du réta. Une fois en haut, une seule solution pour redescendr­e : le “victory jump” ! C'est donc sur un seul spit que l'on

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