AU TRIANGLE D’OR DE LA GRIMPE…
ROCHER DES AURES
Le mystère du triangle de la Drôme provençale est enf in résolu… les « vertico-terrestres », créatures d’une autre planète, s’en donnent à coeur joie sur trois spots 100 % pur plaisir enf in géo-localisés… Le rocher des Aures à la Roche-Saint-Secret, le temple de la grimpe à Taulignan. Et au troisième angle, il se passe quoi ? Seuls ceux qui liront attentivement tout le texte* sauront…
Côté nord du triangle… depuis le vallon de la chapelle de la Roche, le rocher des Aures surgit comme une citadelle fortifiée plantée dans un décor fantastique d’histoires légendaires. Côté sud, la citadelle est tout autant imprenable, mais l’ambiance est plus rieuse. Les grimpeurs, derniers acteurs de l’histoire, y ont découvert un terrain de jeu exceptionnel. Cette dernière portion d’histoire fut néanmoins assez agitée… Si la fréquentation confidentielle et presque invisible d’un site ne pose en général pas de problème, la divulgation de l’information change la donne et peut apporter son lot de problèmes : surfréquentation, surstationnements, plastiques, gestion des déchets, nuisances sonores… autant de facteurs parfois exaspérants pour les habitants locaux. Quand le dialogue est encore possible, représentants locaux et grimpeurs se rencontrent, « fument le calumet de la paix » et signent une convention qui réglemente, organise l’accès au site. Le non-respect de l’accord, chasser par exemple le bison sur la réserve des Indiens… aboutit inévitablement à son annulation. Tel fut le cas, il y a quelques années pour le rocher des Aures, avec le travail des équipeurs réduit à peau de chagrin… Mais grâce à la diplomatie de certains, l’interdit fut levé… La liberté de grimper ne tient qu’à un fil… Et rien n’empêche de dispenser un bonjour ou un sourire, de « passer l’aspirateur » au pied des falaises avant de partir, consommer un minimum dans les commerces locaux… À nous d’écrire cette histoire de demain ! Avec quelques jolies barres de calcaire, une veine de grès capricieuse faisant surface de-ci de-là, il y a sans doute ici matière à explorations. Venant de Dieulefit et descendant la vallée du Lez, le regard accroche une multitude de petites barres alléchantes… N’y tenant plus, je m’arrête, « bartasse » cinq minutes dans les buissons et les chênes verts pour débouler au pied d’une barre de grès aux couleurs jaunes orangées aux formes hallucinantes un peu en vagues, ornées de 36 000 trous dus au travail de l’érosion ! Étant censé parler dans quelque temps d’une barre de grès rouge non loin d’ici, motus… je ne dis plus rien… pour revenir à nos moutons, à Taulignan, petit village dans le sud de la Drôme où réside François Crespo, moniteur d’escalade. Ici, il a créé l’une des plus hautes salles d’escalade de France dans une usine désaffectée et, non loin de là, équipé la barre de calcaire gréseux du rocher des Aures, en collaboration avec un autre moniteur d’escalade du coin, Philippe Billon. Peu importe la saison, la météo ou je ne sais quoi : dans un rayon de 10 kilomètres, entre les Aures et la salle, tout est possible ! En version mixte en fonction de vos aspirations, grimpe à l’extérieur et à l’intérieur… Version « j’en veux toujours plus », le jour à l’extérieur et les débuts de