HACHIOJI 2019
RÉPÉTITION GÉNÉRALE AVANT LES JO DE TOKYO
À un an des JO, tout à côté de la capitale japonaise, Hachioji accueillait des championnats du monde aux allures de répétition générale. Ce marathon de 4 épreuves - bloc, difficulté, vitesse et combiné – présentait pour les athlètes un double enjeu. Le titre de champion du monde, bien sûr, mais aussi, sur les résultats finaux du combiné, cette précieuse qualification olympique qui anime les compétiteurs depuis maintenant plusieurs mois. On vous résume cette folle semaine en 10 moments clefs !
Une ouverture globalement réussie
Malgré un désastre en finale du bloc masculin, sans variété et où personne sauf Tomoa n’a réussi le moindre bloc, les ouvreurs ont tenu leur rang. En difficulté, ils ont joué la sécurité avec des finish très résistants et parfaits pour minimiser les chances d’ex aequo en finale. Rien à dire sur le combiné, tout a globalement fonctionné ; les ouvreurs ont fait le job !
Janja Intouchable ?
Janja Garnbret a logiquement marqué les esprits avec ses trois médailles d’or en bloc, difficulté et combiné, mais était-elle intouchable pour autant ? En bloc, son échec à attraper la zone du troisième passage aurait pu lui être fatal, quant au combiné, Akiyo Noguchi, infatigable au plus haut niveau, est passée à un cheveu de la victoire : il lui aurait suffi d’un peu moins de précipitation dans le dernier mouvement de l’ultime voie de l’évènement.
Tomoa impérial
Avec une solide victoire en bloc, ses fulgurances en difficulté et, surtout, sa régularité en vitesse, Tomoa Narasaki va être très dur à aller chercher aux JO à la maison. Le plateau reste ouvert côté masculin, mais la large victoire du Nippon en combiné le propulse automatiquement au rang de favori.
Adam Piégé
Sa belle victoire dans la discipline reine – la difficulté – saura-t-elle consoler le meilleur grimpeur du monde ? Déclassé dans l’épreuve combinée à cause d’un contact entre son pied et une plaquette, Adam Ondra est passé à côté de la qualif olympique ; il jouera son va-tout au Tournoi de Qualification Olympique de Tournefeuille à la fin du mois de novembre.
Megos impressionnant
Osera-t-il nier que sa brutale arrivée sur le circuit de compétition, il y a deux ans environ, n’avait rien à voir avec les JO ? En gagnant avec brio les qualifications du combiné, Alex Megos a pris son ticket haut la main pour Tokyo 2020 et sera, à n’en pas douter, une véritable chance de médaille pour l’Allemagne.
Une Équipe de France fantomatique sur les épreuves individuelles
On a beau ne jurer que par le combiné, comment se satisfaire d’un championnat du monde où le meilleur résultat, bloc et difficulté, hommes et femmes confondus, n’est autre que la 8e place de Julia Chanourdie en difficulté ? Ce n’est en tout cas pas le bronze d’Anouck Jaubert en vitesse qui éclaircira le bilan…
Micka Mawem sauve la patrie
Ouf ! Fort d’excellents chronos en vitesse, en tenant son rang sur le bloc et en limitant la casse en difficulté, Micka Mawem accroche son billet pour Tokyo et évite le désastre complet à l’équipe de France. Merci qui ?
Les Françaises en déveine
Sur l’épreuve combinée, les deux premières non qualifiées pour les JO sont Françaises ! Cruel, pour Anouck Jaubert et Julia Chanourdie, mais incontestablement prometteur pour le TQO de Tournefeuille ce 28 novembre…
Et le Japon domine…
Les Japonais ont tellement dominé l’évènement que,
s’il n’y avait pas de quotas fixés à deux athlètes max par pays, ils auraient déjà 4 hommes et 4 femmes qualifiés pour les JO !
Format combiné : les polyvalents à la peine
Satané système multiplicatif ! Le total obtenu par la multiplication des classements du grimpeur dans chaque discipline assure une place en finale à tous ceux qui viendraient truster la première place dans l’une d’entre elles, quand bien même ceux-ci ne participeraient même pas aux autres épreuves… Une aubaine pour les spécialistes de vitesse, une tuile pour les grimpeurs misant sur leur polyvalence !